PROCÈS DES « ÉCOUTES »
Sarkozy : « Je n’ai jamais commis le moindre acte de corruption »
« Je veux être lavé de cette infamie » : offensif à la barre du tribunal correctionnel de Paris, l’ancien président Nicolas Sarkozy a contesté hier au procès des « écoutes »() tout «actede corruption » et dénoncé une « traque » judiciaire à son encontre. Dès le début de son interrogatoire, Nicolas Sarkozy, ans, promet de « répondre à toutes les questions » et martèle vouloir «lavérité» . Se disant victime d’une « traque », de « l’obsession » des juges, l’ancien président lance au tribunal : « Je vais pouvoir m’expliquer devant une justice impartiale ». L’image d’un ancien président à la barre est sans précédent sous la Ve République. Seul Jacques Chirac a été jugé et condamné en dans l’affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris, mais sans avoir comparu. Très démonstratif, Nicolas Sarkozy se défend pied à pied, près de sept ans après la révélation de l’affaire des « écoutes », qui lui vaut de comparaître depuis le novembre pour corruption et trafic d’influence. Le réquisitoire du PNF est attendu aujourd’hui, avant les plaidoiries de la défense. Le procès doit s’achever jeudi soir.
1. L’affaire des « écoutes » a éclaté il y a près de sept ans. En février 2014, des juges enquêtant sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 découvrent l’existence d’une ligne officieuse entre Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog, ouverte sous le nom de « Paul Bismuth ».