« Idéal pour permettre de réviser les valeurs de la République »
Caroline, enseignante en classe de CE1
Caroline est professeur des écoles et participe très activement, comme l’ensemble de ses collègues du groupe scolaire cannois, à cet échange très touchant entre enfants et militaires. Un échange qui revêt également des vertus pédagogiques...
Comment mettez-vous en place ce projet auprès de vos élèves ?
Je leur fais d’abord passer un message commun afin de leur expliquer sa philosophie, sa finalité, et je leur demande de ne pas écrire d’âneries ou de choses incohérentes.
Les enfants sont-ils sensibilisés à la situation de nos militaires en opération ?
Avec tout ce qui se passe en France, j’ai de quoi imager. Il y a, par exemple, ces hôpitaux militaires qui ont été aménagés au plus fort de la crise sanitaire. Et puis, plus concret encore pour eux, après l’attentat de Nice, on a eu des soldats devant l’école.
Tout cela, ils le voient et comprennent que ces hommes et ces femmes se trouvent loin de leur famille pour Noël.
Cette opération, c’est un « one shot », ou vous arrivez à en reparler en cours d’année ?
On en reparle lorsqu’on reçoit des réponses de la part de militaires qui ont été touchés par les mots ou les dessins des enfants. On peut alors aborder à nouveau les conditions de vie qui sont les leurs, évoquer les problèmes qu’ils peuvent traverser, etc.
Finalement, à travers ce contact par carte de Noël interposée, vous parvenez à revenir aux fondamentaux du programme scolaire ?
Le bénéfice est pluridisciplinaire. On révise les valeurs de la République, on travaille l’art puisque la carte est accompagnée d’un dessin, ainsi que la production d’écriture, l’orthographe et la géographie.