« Beaucoup de tristesse dans mon coeur »
Gil Florini souffle, un sourire danslavoix: « Cela faisait plusieurs fois que le diocèse avait été alerté sur les agissements de son responsable des legs. Mais, comme toutes les institutions, le diocèse n’aime pas les vagues ». Et?« Il ne s’est rien passé », constate le curé. Alors, dit-il, «j’aien quelque sorte tendu un piège à M. Torres. » Gil Florini s’explique :
« Un jour, Torres m’a dit : “Vous avez reçu des pièces d’or [legs pour sa paroisse] et comme je vous ai arrangé dans une autre affaire, vous pourriez me les laisser en cadeau.” Donc nous avons pris rendez-vous et j’ai dit que j’étais d’accord. Le jour même, le mars , j’ai fait un document pour attester de tout cela. »
« L’évêché m’a lâché »
L’abbé enchaîne : « J’ai immédiatement fourni ce papier [que nous avons pu lire] à l’économe de ma paroisse, M. Pradal, qui l’a donné au comptable, M. Pradal fils [Philippe Pradal, élu municipal] afin qu’il fournisse cette pièce au commissaire aux comptes. »
Ladite pièce qui, selon le curé de Saint-Pierre-d’Arène, a été transmise au procureur de la République lors du signalement. Et Florini d’asséner : « Sauf que l’évêché m’a lâché ! Il a fait le choix de ne pas me soutenir… » Le père conclut : «Ilyabeaucoup de tristesse dans mon coeur. »
Un autre curé niçois, ami de Gil Florini, lance, amer : « C’est votre propre église diocésaine qui se sert de vous et qui vous abandonne au milieu de gué. »