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Le nageur amiénois est sacré champion de France du 100 mètres NL au terme de la dernière course de ces championnats en demi-teinte côté performances. Mais dans un tel contexte…
En l’absence de Florent Manaudou qui, sans claquer la porte du centre nautique Alain-Chateignier, a malgré tout décidé après un titre de champion de France et un chrono sur 50 mètres NL qu’il jugeait jeudi soir insuffisants, d’en rester là avec le bassin raphaëlois et donc de renoncer au 50 mètres papillon, puis au 100 mètres NL, deux nageurs avaient la voie royale hier sur le dernier aller-retour de ces quatre jours de compétition des championnats de France. Le champ libre, en quelque sorte. Mais après le forfait du champion olympique (Londres 2012 sur 50 mètres NL), restait quand même à savoir qui de Clément Mignon ou de Maxime Grousset prendrait ce dimanche soir le titre suprême. Celui de cette distance reine de la natation, qui est, un peu à cette discipline de besogneux, ce que le 100 mètres est, à l’athlétisme. Usain Bolt en moins, mais avec de sacrées fusées tout de même.
« À chaque fois, il y a quelqu’un devant »
Alors, sur les coups de 20h27, et après des séries matinales dominées par Maxime Grousset, les fusées se sont mises en marche. Prêtes au décollage, pour un aller-retour du bassin Chateignier. Et même si Maxime Grousset refusait la comparaison avec un engin spatial, regrettant un départ un peu poussif à ses yeux, l’Amiénois était quand même largement en tête après les cinquante premiers mètres. Devant Clément Mignon forcément. « En soi, j’ai fait le même cent mètres que ce matin », lâchait Grousset, à sa sortie de l’eau. Oui, le même aller-retour, avec à la clé, une première place comme en série. « Je suis champion de France et ça me fait plaisir, ensuite pour la qualification aux Jeux, il va falloir que je bosse », concluait le nageur d’Amiens.
Clément Mignon en est lui aujourd’hui encore plus loin et regrettait cette deuxième place. Le médaillé de bronze à Londres aux championnats d’Europe 2016 et le pensionnaire du CN Marseille pestait : « On dirait que c’est la tradition que je ne sois pas champion de France sur 100 mètres. À chaque fois, il y a quelqu’un devant ». Il n’y avait pourtant pas, cette fois, un certain Florent Manaudou.