Estrosi appelle à des « majorités de gouvernement » entre LREM et la droite
En août, Christian Estrosi avait jeté un pavé dans la mare en appelant la droite à passer « un accord avec Emmanuel Macron pour qu’il soit notre candidat commun à la présidentielle ».
Hier, le maire de Nice a continué de labourer ce sillon dans l’émission Le Grand Rendez-vous Europe 1CNews-Les Echos.
Primaire à droite : « comment désigner un candidat qui n’a aucune chance de gagner ? »
Interrogé sur l’hypothèse d’une primaire pour désigner le candidat de droite à la présidentielle, il a lancé que c’était comme « parler du sexe des anges ».
Et de développer : « Comment
désigner un candidat qui n’a aucune chance de gagner ? La dernière fois on s’est payé le luxe d’avoir un ancien président de la République et deux anciens Premiers ministres [Nicolas Sarkozy, François Fillon et Alain Juppé] et on voit où ça a mené. Avec la rangée au-dessous ce sera encore plus compliqué de sortir de là un bon candidat. »
« Dépassement » des clivages politiques
Le maire de Nice a appelé au « dépassement » des clivages politiques et à « trouver des majorités de gouvernement qui prennent les bonnes décisions ».
Estimant qu’il ne voyait « pas se dessiner des majorités stables aux prochains scrutins », il a indiqué que « par voie de coalition, on peut additionner des forces qui ont des visions différentes mais qui, pour l’intérêt du pays, peuvent se rassembler plutôt que de se jeter des anathèmes et être dans des oppositions systématiques ». Il a souligné que son mouvement La France audacieuse prenait « de la hauteur par rapport aux débats partisans ».
Un « simple adhérent-cotisant »
Il s’est présenté comme un « simple adhérent-cotisant » des Républicains qui «appartient à la lignée d’une grande famille gaulliste » et qui n’a « pas envie de donner l’impression d’être quelqu’un qui trahit ».
Il a rappelé qu’il s’était «opposé à l’exclusion d’Edouard Philippe et de Gérarld Darmanin des Républicains ».
Mise en garde à LR pour les régionales
Il a d’ailleurs lancé une véritable mise en garde à l’attention des dirigeants des Républicains dans la perspective des régionales de juin prochain interpellant par avance « ceux qui disent que ce sera l’étiquette de notre parti et elle seule qui devra se présenter aux régionales », ceux qui vont « venir nous expliquer en juin prochain de quelle manière nous allons constituer nos listes, quelles alliances nous devons faire ».
Et d’enfoncer le clou : « Personne n’osera venir nous dire et nous proposer quoi que ce soit sur la manière dont nous entendons proposer à nos électeurs une majorité pour gouverner notre région. »