Covid- : dépistage massif au Havre et Charleville-Mézières
L’objectif de ces opérations : améliorer la stratégie « tester-alerter-protéger ». Le Havre et Charleville-Mézières sont les premières villes à se lancer, puis viendront Roubaix et Saint-Etienne
C’est le ministre de la Santé, Olivier Véran, qui l’a annoncé, des dépistages de masse seront menés dans quatre métropoles avant et après Noël, une première en France, pour améliorer la stratégie « tester-alerter-protéger ». Ces opérations auront lieu dans les métropoles du Havre et de Charleville-Mézières dès aujourd’hui (jusqu’au 19), puis à Roubaix et Saint-Etienne aux alentours du 11 janvier, a précisé Olivier Véran. Elles devraient s’appuyer sur des sites éphémères de dépistage, des dépistages dans des grandes entreprises ou des écoles.
« Pas d’obligation de se faire tester »
« Ces opérations sont organisées main dans la main avec les collectivités territoriales, en lien avec les préfets et les agences régionales de santé », a assuré Olivier Véran, indiquant que seraient ciblés les « publics vulnérables » et « les publics les plus exposés aux risques de clusters ». « Nous n’avons pas en France l’obligation de nous faire tester (...) ce n’est pas possible en France », mais « nous l’encouragerons », a-t-il ajouté. « Si les tests sont positifs », il s’agira de « mettre en place du “contact tracing” (prévenir les cas contacts) immédiat et garantir des bonnes conditions de mise à l’abri des patients positifs », a ajouté le ministre. «Ces opérations sont autant un moyen de limiter la propagation du virus dans les collectivités concernées, qu’un levier d’expérimentation de notre stratégie tester-alerter-protéger [qui] évolue (...) à mesure que nous apprendrons comment faire face à cette pandémie », a-til expliqué.
Résultats sous minutes au Havre
Edouard Philippe, maire du Havre, explique dans Le Journal du dimanche qu’il entend proposer aux 270 000 habitants de la communauté urbaine de se faire tester gratuitement et rapidement. « Avec un résultat dans la demiheure », explique-t-il, précisant que pour l’essentiel ce sont des tests anti-géniques qui seront utilisés. 50 sites sont répertoriés pour procéder à cette campagne et des élèves infirmiers, des pharmaciens, des médecins mais aussi la protection civile, la Croix-Rouge et des agents municipaux procéderont aux prélèvements ou à l’accueil de la population. « Si on testait 50 % de la population, je serais le plus heureux des hommes ! », ajoute l’ancien Premier ministre.
tests par jour dans le Grand Est
L’Agence régionale de santé Grand Est a annoncé elle pouvoir réaliser quelque 4 500 tests PCR par jour dans les Ardennes pour cette campagne à grande échelle. « Nous avons également reçu plus de 30 000 tests antigéniques qui s’ajoutent aux 20 000 que nous avons en stock », a précisé Guillaume Mauffré, délégué territorial de l’ARS dans les Ardennes. « Une centaine d’agents, étudiants, personnels soignants, pompiers, personnel de santé ou la CroixRouge sera mobilisée », a-t-il indiqué. Et quatre équipes mobiles seront aussi déployées pour se déplacer dans les entreprises du département. « Nous espérons toucher entre 15 et 20 % de la population ardennaise soit environ 50 000 personnes », a indiqué le préfet du département, Jean-Sébastien Lamontagne.
Les personnes testées positives pourront, si elles le souhaitent, être isolées pendant sept jours dans des structures hôtelières.
« Le comité communal d’action sociale de Charleville portera repas, médicaments ou ravitaillement pour les personnes qui choisissent de s’isoler chez elles », a expliqué Boris Ravignon. « Il faut que tout vienne à elles » a-t-il dit.