Monaco-Matin

Nice coule en silence

Encore battu à domicile et toujours impuissant, le Gym ne s’en sort pas. Contre Nîmes, dès mercredi, il faudra gagner à tout prix pour ne pas jouer le maintien

- VINCENT MENICHINI Photos : Frantz BOUTON

Il y a eu une bonne entame, pleine d’allant et d’envie, qui ne pouvait laisser présager d’une deuxième période aussi soporifiqu­e et consternan­te. Mais, comme souvent, l’OGC Nice a raté le coche et le cadre par l’intermédia­ire de Claude-Maurice pour qui les matchs se suivent et se ressemblen­t, hélas. Face à une équipe rennaise tout aussi convalesce­nte que lui, le Gym n’avait pas le droit de gâcher ça, d’entrée, mais surtout d’offrir l’ouverture du score à un adversaire qui ne s’attendait pas à autant de bienveilla­nce et d’altruisme. Sur une action anodine, Lotomba a fait une passe en retrait à Danilo, qui a effectué un contrôle à deux mètres alors qu’il n’était même pas pressé par Truffert. La suite, c’est un but de Niang, qui n’avait plus marqué un but depuis février en Ligue 1, comme pour rappeler la capacité intacte du Gym à jouer les bonnes âmes et se mettre en danger, seul comme un grand.

Danilo, nouveau blessé

Après le but rennais, les Niçois ont disparu des radars, malgré l’énergie déployée par Reine-Adélaïde, qui a eu la force et le talent pour offrir une nouvelle balle de but à Claude-Maurice juste après la pause. La frappe de l’ancien Lorientais était trop propre pour faire trembler Salin, qui n’a plus rien eu à faire par la suite. Dans la foulée, Ursea a sorti « ACM » et fait entrer Dolberg, qui n’avait pas les jambes pour débuter, ni celles pour finir. Absent des terrains depuis un mois, le Danois a erré sur la pelouse, ne parvenant jamais à se sortir de la charnière Da Silva-Aguerd et faisant peine à voir, par moments. Assis en tribune, Rony Lopes a assisté à ce triste spectacle les jambes en l’air. Il n’est même pas entré en cours en jeu, ce qui sanctionne son début de saison insipide, bien loin de ses standards monégasque­s. Pour couronner le tout, Danilo s’est claqué en frappant un coup franc et Bambu, qui a pris la relève plutôt que Pelmard, n’a rien fait pour envisager des jours meilleurs.

Pour expliquer cette lente dégringola­de, il y a bien sûr ce déficit de confiance, bien visible chez de nombreux joueurs, ces mêmes relances dans les pieds adverses, cette faculté à toucher le ballon trop de fois dans la constructi­on des actions et des renforts qui n’en sont pas. Le chantier d’Ursea est immense pour redonner vie à ce groupe paumé, qui s’imaginait ferrailler pour l’Europe plutôt qu’être englué dans la seconde partie du classement, à la douzième place après quatorze journées. S’il ne retrouve pas la recette pour marquer des buts et ne bat pas Nîmes, mercredi, Nice s’avancera vers une saison sans enjeu. Sans saveur. Sans bonheur. Quelle misère !

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Danilo a raté son contrôle et Benitez n’a pas rattrapé la bévue de son partenaire.

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