Mélanie Maudran
Chaque soir à 20 h 45, Mélanie Maudran campe Claire Estrela, le personnage principal d’Un si grand soleil ,la quotidienne de France 2 qui rassemble quatre millions de téléspectateurs chaque soir de la semaine. Un véritable plébiscite après seulement trois saisons pour ce soap opéra à la française qui se déroule du côté de Montpellier. Dans la lignée de Plus belle la vie sur France 3 ou Ici tout commence et Demain nous appartient sur TF1, les feuilletons quotidiens made in France cartonnent. Des chiffres d’audience XXL pour une aventure humaine qui séduit les Français... mais aussi les acteurs qui ont le sentiment d’appartenir à une troupe.
Mélanie Maudran, elle, s’est récemment installée dans le pays grassois avec sa famille puisque son mari, l’ancien joueur de tennis Thierry Ascione, gère l’académie de tennis de VilleneuveLoubet et de Grasse.
C’est donc une nouvelle Azuréenne qui nous raconte le succès autour d’Un si grand soleil. Une actrice qui a commencé très jeune à tourner dans des séries à succès comme Sous le soleil ou Cap des Pins.
Qu’est-ce qui vous a séduit quand on vous a présenté le projet d’Un si grand soleil
? Être au départ d’une aventure aussi folle. On sautait dans l’inconnu mais je savais que France était une grosse machine. Et ça arrivait au bon moment dans ma vie professionnelle. Puis j’avais envie de porter une histoire, un personnage fort. Je ne regrette absolument pas.
Quand on a débuté, on ne connaissait pas l’horaire de diffusion, h est une case novatrice pour de la fiction quotidienne et c’était une case inexploitée.
Le pari était un peu dingue et c’est une franche réussite puisqu’on rassemble près de quatre millions de téléspectateurs chaque jour. On ne savait pas ce qui allait nous attendre, c’est une vraie belle surprise.
Comment expliquez-vous un tel succès ?
Les choses nous échappent quand c’est diffusé. Le public a tout de suite répondu présent et s’est attaché aux personnages. La vie est un peu morose en ce moment, donc le public estime que l’on fait partie de leur vie, on est quotidiennement avec eux, chez eux, il s’identifie à nos personnages. La série est aussi crédible, réaliste, authentique, on raconte le portrait de gens normaux. Et puis c’est devenu un rendez-vous, un repère. Les gens ont besoin d’être rassurés.
Près de épisodes en trois ans, le rythme est très dense...
Le rythme est bien rodé, il y a énormément de gens qui travaillent sur la série. Au début, on était une petite dizaine de comédiens puis le bateau s’est rempli. On faisait cinq épisodes en un mois et demi à nos débuts, actuellement avec quatre équipes qui tournent simultanément, on produit presque un épisode par jour. Le rythme est soutenu mais il permet de pouvoir enchaîner des séquences intenses de tournage et des périodes où on peut souffler pour sa vie personnelle ou d’autres projets. On peut profiter de tout.
Quels points communs avezvous avec votre personnage, Claire ?
On apporte toujours une forme d’énergie propre dans un personnage. Je suis ravie car Claire est vouée à m’accompagner sur de nombreuses saisons mais ça reste surtout un travail de composition. Il y a un travail de sensibilité qui est personnel. La production a décidé de ne pas trop nous dévoiler l’avenir de nos personnages, c’est bien aussi de travailler avec une forme d’incertitude. Ça permet aussi de mieux coller à l’actualité et de ne pas trop anticiper.
J’ai une chance immense de pouvoir faire évoluer un personnage sur un laps de temps long, c’est différent d’un film ou d’un téléfilm. Ça rend presque le jeu d’acteur illimité, on peut aussi plus facilement surprendre le téléspectateur en sortant de notre zone de confort.
Quels sont les points forts de la série ?
Un ensemble de compétences à tous les niveaux, des comédiens aux réalisateurs en passant par la production. Il y a une vraie implication de tout le monde, c’est un orchestre, une troupe, presque une famille. C’est rassurant dans un métier comme le nôtre d’avoir cette forme de cocon. On s’efforce de proposer quelque chose de sensible, d’authentique, de crédible. Tout sent le vrai dans Un si grand soleil. Et puis l’unité de lieu autour de Montpellier est importante pour l’univers de la série. C’est un Montpellier un peu réinventé avec une façade maritime mais c’est un repère. Et puis il y a le climat, la lumière naturelle, vous connaissez bien ça vers Nice, on peut vivre en sweat-shirt en hiver, ça permet de donner une âme à la série. Je m’étais d’ailleurs installée vers Montpellier au début de l’aventure, de nombreux comédiens ont suivi ensuite. On tombe facilement amoureux du climat, c’est pour ça que j’ai récemment emménagé dans le pays grassois.
‘‘ On s’efforce de proposer quelque chose de sensible, d’authentique, de crédible”
Quels sont vos projets pour ?
Je viens de finir de tourner un Meurtre à Mulhouse pour France télévision. Je suis Bretonne, donc je suis habitué au climat pluvieux et j’ai découvert le Grand Est, avec ses paysages et son climat, je suis tombé sous le charme. J’ai aussi un Section de recherches ,en crossover avec Alice Nevers, qui doit sortir en . On avait tourné plusieurs mois sur Grasse et Cannes. Et là, je viens de reprendre les tournages d’Un si grand soleil. sur France 2.
‘‘ C’était un pari un peu dingue... qui rassemble aujourd’hui près de millions de téléspectateurs”
du lundi au vendredi à 20 h 45