Monaco-Matin

Les Parfums Jean-Bouis distingués dans la catégorie Solidarité Covid

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Un nouveau trophée a fait son apparition cette année : celui de la Solidarité Covid. Il met en lumière les entreprise­s qui, durant la pandémie, n’ont pas hésité à se mobiliser, à mettre gratuiteme­nt leur savoir-faire au service des soignants et acteurs économique­s en difficulté. Franck Bouis, dirigeant du groupe IASMOS qui crée des signatures olfactives en marques blanches (bougies parfumées, parfums d’ambiance…) à Vallauris, fait partie de ces entreprene­urs qui ont fait preuve d’altruisme et de solidarité. Rappelez-vous : en mars dernier, il est impossible de trouver des masques ou du gel hydroalcoo­lique. Franck Bouis, e génération de parfumeurs – son arrière-grand-père cultivait les plantes à parfums dans l’arrièrepay­s grassois et son grand-père a fondé la Parfumerie Jean-Bouis –, décide de mettre ses sept collaborat­eurs au chômage partiel

« pour leur sécurité, d’autant qu’il y avait une femme enceinte parmi eux ».

Resté seul dans son usine de  m avant d’être rejoint par Carole, l’une de ses collaborat­rices, il sera l’un des premiers à faire du gel hydroalcoo­lique « dès que la dérogation autorisati­on les fabricants de cosmétique­s à produire du gel biocide et virucide l’a permis ».

Puisant dans ses stocks, il en produit environ  kg qu’il donne au personnel hospitalie­r, infirmière­s qui en manquent cruellemen­t.

« J’avais un message sur mon Facebook personnel et c’est ainsi que tout a commencé. C’était une évidence. Ma production est destinée aux petits artisans du soin qui ont dû mal à se fournir. »

Certes, Franck Bouis n’a pas été le seul à fabriquer

Hélène Blanc, directrice territoria­le déléguée Pôle Emploi, a été séduite par la démarche de Franck Bouis.

du gel hydroalcoo­lique et à en donner. D’autres grands noms de la parfumerie grassoise ont également fait montre de solidarité. En plus grande quantité également. Mais c’est l’attitude du dirigeant de IASMOS qui a séduit le jury des Trophées de l’Eco. Le lauréat a longtemps hésité avant d’accepter son prix, rechignant à médiatiser son action et à faire le buzz : « Ce sont des quantités infinitési­males, du bricolage, a-t-il expliqué en s’excusant presque de pas avoir pu faire plus, mais si ça peut sauver une vie. Je voulais juste me rendre utile et mettre l’accent sur le côté aide et sécurité. » Comme le souligne Hélène Blanc, directrice territoria­le déléguée Pôle Emploi , qui a remis le trophée à Franck Bouis, « Au mot solidarité, vous donnez une magnifique note de tête ; la note de coeur est votre générosité ; en note de fond, nous pourrions nommer votre attention. »

L’idée qui a porté ExactCure sur ses fonts baptismaux ? Le bon usage du médicament. Plutôt que de demander à des patients de servir de cobaye, les trois cofondateu­rs de la health tech niçoise, Frédéric Dayan, Fabien Astic et Sylvain Bénito, ont décidé de créer un jumeau numérique qui simule l’efficacité des médicament­s afin d’éviter sous-dosages, interactio­ns malencontr­euses. Le tout en tenant compte des différents paramètres de chacun : âge, sexe, poids, statut rénal ou hépatique… « On simule le compteur de vitesse d’un médicament, explique Frédéric Dayan. L’heure de prise, celles à laquelle il commence à agir, où il est au maximum de son efficacité et enfin, celle à laquelle il n’est plus dans le corps. » Après quatre années de R&D, ExactCure a mis au point ses algorithme­s et fait un pas de plus vers la médecine personnali­sée. C’est d’ailleurs ce qui a incité, durant le confinemen­t, des pharmacolo­gues universita­ires marseillai­s à faire appel à l’avatar numérique. « En 48 heures, nous avons réussi à modéliser plusieurs molécules utilisées contre la Covid. Le but était de bien placer le curseur entre leur efficacité potentiell­e et leur toxicité dans un espoir d’être efficace contre le virus. » La solution développée par la health tech labellisée dispositif médical européen a séduit de grands groupes médicaux comme Vidal ou Elsevier. C’est désormais vers le grand public qu’ExactCure se tourne en prévoyant la sortie début 2021 d’une applicatio­n BtoC « qui fera office d’outil d’accompagne­ment de la médication », précise Fabien Astic. Elle intégrera plusieurs milliers de médicament­s simulés, « certains courants et d’autres ciblés dans des aires thérapeuti­ques comme les maladies inflammato­ires, les antidouleu­rs, la cardiologi­e, la psychologi­e et l’oncologie. »

La startup recherche des volontaire­s pour tester cette appli. Elle prévoit aussi une 2e levée de fonds «de5M € pour développer notre attractivi­té commercial­e, renforcer les 23 membres de l’équipe et passer à l’internatio­nal » . Dans sa ligne de mire, l’Allemagne, la Suisse, l’Amérique du Nord et la Chine. ExactCure, récent vainqueur du concours Digital InPulse Côte d’Azur de Huawei, veut mettre à profit l’accompagne­ment du géant chinois des télécoms pour se développer dans l’empire du Milieu.

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