Au centre hospitalier d’Antibes : « Sous pression mais maîtrisé »
Déclarée préoccupante par le ministre de la Santé (lire par ailleurs), la situation sanitaire des Alpes-Maritimes sort du lot dans le Sud-Est de la France.
Une « atypie par rapport aux autres départements de la région Paca » que Bastien Ripert-Teilhard, directeur du centre hospitalier d’Antibes-Juan-les-Pins voit se dessiner au sein de son établissement : « Depuis le mois de décembre à l’issue du passage du couvre-feu on a pu observer une baisse plus faible, voire presque un effet plateau. »
Quid de la remontée de l’incidence dont parle Olivier Véran ? « Depuis une quinzaine de jours on la constate. Mais cela ne se traduit pas encore dans les hospitalisations. » Pour étayer ses propos, le directeur cite les chiffres du 26 décembre : « Dans le département nous avions trente-cinq patients en réanimation et cent cinquante en hospitalisation. Concernant le CH d’Antibes-Juan-les-Pins nous avons vingt-sept patients en hospitalisation conventionnelle et deux patients en réanimation. »
Deux lits de réa en plus « au cas où »
Comment ses équipes se préparent-elles à cet épisode ? « Le niveau est important, certes, mais pour l’heure il est maîtrisé. Cela fait onze mois que nous sommes dans la gestion de crise, prêts à ajuster à tout moment à la hausse comme à la baisse. » Mais il est clair que la tendance s’avère sur la montée... « L’Agence Régionale de Santé nous a demandés en début de semaine de prévoir l’ouverture de deux lits de réanimation au cas où cela serait nécessaire. Oui, nous sommes sous pression. Les équipes oeuvrent dans une logique très réactive. Nous faisons en sorte de leur permettre de se reposer quand cela est possible afin d’être prêts .» Redoute-t-il un effet boomerang Covid après les fêtes de fin d’année ? « On se prépare à tous les scénarii, comme depuis le début de la crise. Nous avons une capacité à s’adapter et à réagir. Nous ferons face en espérant bien évidemment que le retour de vacances se passe au mieux dans ce contexte. »
Prêts pour vacciner début janvier
Une situation à laquelle s’ajoute l’arrivée imminente du vaccin : « Nous préparons au mieux la vaccination en épousant les recommandations du ministère avec la liberté de choix et le recueil du consentement prévaccinal systématique. » Quand la campagne débutera-t-elle concrètement au sein de l’établissement antibois qui couvre un bassin de population de 200 000
âmes ? « Nous serons prêts au 4 janvier. Je ne sais pas si nous aurons les vaccins à cette date, mais si tel est le cas, nous pourrons agir dès le premier lundi de janvier. »