L’insoutenable martyr du corps d’Hakim Ouadi
Le 26 décembre 2016, à 11 h 34, Hakim Ouadi envoie un message SMS à un de ses proches. Ce sera le dernier signe de vie donné ce jour-là par l’homme âgé de ans, originaire de Six-Fours. Cet élève infirmier restera ensuite injoignable malgré les nombreux appels de sa famille et de ses amis inquiets de sa disparition soudaine.
Ce même jour, vers 18 heures, un couple qui circule au Pradet, à la Colle Noire, non loin de la mine de Cap Garonne, constate un début d’incendie. Craignant que le feu prenne de l’ampleur au fond de ce parking couvert de pins en bordure du chemin du Baou-Rouge, les témoins s’approchent. Ils remarquent alors une valise en flamme et tentent d’intervenir en utilisant notamment un bâton. Mais ce qu’ils vont découvrir est effroyable… Ils aperçoivent deux pieds humains à côté du bagage. Une vision insoutenable qui va révéler la présence d’un corps d’homme à moitié calciné qui a été découpé en quatre parties. Parmi les indices relevés autour de la dépouille, les enquêteurs retrouvent une carte bancaire, une scie, des serviettes ensanglantées. Les investigations permettent de révéler rapidement l’identité de la victime : il s’agit d’Hakim Ouadi, disparu quelques heures plus tôt.
L’enquête déterminera plus tard que la victime a succombé à des fractures importantes et complexes de la boîte crânienne, causées par des violences exercées par un tiers, avec un gourdin ou un marteau. Le corps du malheureux a ensuite été découpé post-mortem au milieu du tronc et audessus des genoux, « avec un couteau à lame dentelée ou une scie »a précisé à l’audience l’expert en anthropologie lésionnelle. La carbonisation du corps, enfermé dans une valise aspergée d’essence, avait été assez faible : « elle a duré au maximum trente minutes, mais probablement quinze. »