Plan de relance aux États-Unis : Trump résiste malgré la pression
Donald Trump n’avait toujours pas ratifié hier le nouveau plan de relance économique de 900 milliards de dollars adopté lundi dernier au forceps par le Congrès.
Le locataire de la Maison Blanche exige une revalorisation des chèques d'aide aux familles en difficulté, s’opposant ainsi aux élus de son propre parti républicain.
Sa résistance fait également planer le spectre d'une fermeture des services publics - « shutdown » - dès demain parce que la proposition de loi fait partie d’un ensemble de textes législatifs incluant le financement de l'Etat fédéral. L'allocation-chômage prévue par deux programmes d'assistance fédérale mis en place en mars, dans le cadre du premier plan de soutien à l'économie, a expiré samedi à minuit, laissant dans l'inconnu au moins 12 millions d'Américains qui en bénéficiaient, d'après le groupe de réflexion progressiste The Century Foundation.
« Abdication »
Or le nouveau plan de relance prolonge jusqu'à mi-mars ces aides fédérales versées aux chômeurs, accorde des prêts garantis aux entreprises, prévoit des milliards d'aides aux PME, aux sociétés de la restauration, de l'hôtellerie, du transport aérien, prolonge le moratoire interdisant les expulsions de personnes ne pouvant payer leur loyer, suspend les saisies immobilières et prévoit des fonds pour la distribution des vaccins contre la Covid-19.
Sans la signature de Donald Trump, actuellement en villégiature en Floride et à qui la proposition de loi a été envoyée jeudi, toutes ces mesures ne peuvent entrer en vigueur. Au-delà des dégâts sur le court terme, son refus pourrait aggraver les blessures économiques causées par la pandémie, en l'occurrence un bond du chômage de longue durée. La résistance de l’ex-magnat de l'immobilier est dénoncée jusque dans son camp où fusent, comme chez les démocrates, des appels à ratifier le dernier plan de relance.
Dans la droite ligne du futur président Joe Biden, qui a dénoncé samedi une « abdication des responsabilités »de Trump.