Pas de polémique mais beaucoup de fantasmes et de ressenti pour l’inspecteur d’académie
Pour l’inspecteur d’académie Michel Jean Floc’h, il n’y a pas lieu à polémique : « Les chiffres que j’ai en ma possession sont vérifiés et avérés. Ils sont le fruit d’un travail colossal réalisé depuis septembre par la cellule Covid. Chaque jour, 8 à 10 personnes recensent les personnes positives, personnels ou élèves, et établissent les cas contacts. Ce n’est pas fait au doigt mouillé. C’est un travail de fourmi qui est réalisé pour éviter toute nouvelle contamination mais aussi les fantasmes. »
Et pour l’inspecteur d’académie, ces cas d’élèves qui ne seraient pas détectés à cause du secret médical sont un de ces fantasmes. « Nous travaillons évidemment en lien avec l’ARS et la CPAM qui elles-mêmes disposent des remontées des plateformes de tests. Même si une famille omettait de signaler à l’établissement que son enfant a contracté la Covid, nous le savons par les remontées des plateformes de test. Cela est d’ailleurs déjà arrivé. Même si c’est rare car il y a globalement une vraie solidarité nationale qui s’est instaurée et les personnes positives s’empressent généralement de se manifester pour se protéger et protéger les autres. »
Si Michel Jean Floc’h reconnaît qu’il peut y avoir « parfois une distorsion » c’est au niveau des cas contacts. « Ils sont identifiés selon un protocole précis par les médecins et les infirmiers de la cellule Covid. Seuls peuvent dire scientifiquement qui est cas contact. Or les gens peuvent avoir un sentiment parce qu’ils ont croisé une personne positive. Mais ce simple fait ne suffit pas. Il y a des règles qui ont été établies et nous les respectons. »
Dès lors, pour l’inspecteur d’académie il n’y a aucune raison que les chiffres soit sous-estimés. Même s’il reconnaît que chaque administration qui cohabite au sein d’un même établissement ne compte que ses propres personnels. Au détriment d’une vision globale du nombre de cas réel ? « Nous échangeons en permanence entre nous », assure-t-il. Et le cas de Pégomas n’est pas un contreexemple selon lui. « Au contraire, cela démontre que les choses fonctionnent. Il n’y avait qu’un enseignant positif et aucun élève. Aucune raison dès lors pour moi de fermer l’école. Mme le maire avait plus de personnels touchés et n’était pas en capacité de les remplacer. Elle a donc pris la décision de fermer l’établissement. Je ne peux qu’en prendre acte. »
Michel Jean Floc’h, inspecteur d’académie de Nice.
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