Des soldes d’hiver « à l’aveugle » pour les commerces azuréens
Malgrè les - 60% affichés hier dans certaines vitrines, la pluie a fait fuir les clients. Les commerçants ne sont pas très optimistes, pour certains, les soldes ont démarré trop tard. Reportage à Antibes
Oubliez tout ce que vous savez sur les soldes. Cette version hiver qui vient de démarrer hier donne tort aux habitudes. Et pour cause : les rideaux baissés s’avèrent bien plus nombreux qu’à l’accoutumée à cette période dans le vieil Antibes. Les vitrines, quant à elles, ont laissé tomber les - 10 % ou autres - 20 %. Le message est clair, les commerçants tapent fort d’entrée.
Quand certains jouent la carte du moitié prix, voire du - 60 %, d’autres attendent de voir comment les choses vont se passer. Comme chez Tendances du Sud, prêt-à-porter et accessoires féminins rue de la République. «Je fais du - 30 %. Mais j’ai l’impression que les clients vont attendre les rabais plus importants, le
Les rabais sont plus importants qu’à l’accoutumée au lancement des soldes.
pouvoir d’achat de tout le monde est impacté par la crise sanitaire », commente Eliane Ferro avant d’accueillir une cliente.
Le soutien des bons clients
Et c’est justement sur ces fidèles consommateurs que compte Maxine, derrière le comptoir de La Naturelle, rue Georges-Clemenceau : « C’est grâce à eux, à leur soutien que l’on peut continuer à faire notre métier. » Responsable de la boutique depuis neuf ans, elle se veut optimiste pour cette session de promotions : «On va devoir s’adapter. En fonction de la fréquentation, du ressenti on ajustera les choses. Mais il faut penser de manière positive ! » Pas question de se laisser abattre.
Prégnant. « Mardi j’ai même fermé plus tôt, à 17 heures », reconnaît Eliane Ferro : «En semaine, je ne vois plus que les gens passer en courant devant la vitrine lorsque la fin d’après-midi arrive. » Pour tous, c’est surtout samedi, au baisser de rideau, que la première tendance se dessinera véritablement… « Si on a du soleil, on peut espérer une bonne journée », sourit Corinne en croisant les doigts au milieu des pièces de seconde main de la friperie Okaïs, rue Fourmilière. Entre les rasades de chemises et les cascades de sweats à petits prix, elle émet un voeu cher : « J’espère que les clients privilégieront les commerces de proximité aux géants du net ou aux grands centres commerciaux. Nous avons besoin d’eux. »