Les Verts optent pour une stratégie d’autonomie écologique qui inquiète la gauche
RÉGIONALES
Les adhérents d’Europe Écologie - Les Verts Paca se sont réunis, dimanche, pour déterminer leur stratégie électorale en vue des régionales. Ils ont choisi une ligne purement écologiste, au détriment d’une alliance avec la gauche. A savoir le rassemblement strict, dans un premier temps, des seules forces estampillées écologistes que sont EE-LV, l’Alliance écologiste indépendante, Génération Écologie, Cap , le Mouvement des progressistes et Génération.s.
« Un projet résolument écologiste »
« À partir de ce choix clair d’une liste unie fédérant tous les écologistes, EE-LV affirme sa volonté d’attirer autour de l’écologie politique et d’un programme pour une Région plus écologiste, solidaire et citoyenne », font valoir Isabelle Urban et Jean-Yves Petit, inspirateurs de la motion « L’écologie pour un pôle gagnant en Paca ».
« Pour que demain nous appartienne, bâtissons ensemble la réponse écologiste et sociale autour d’une liste unie et ouverte sur un projet résolument écologiste et porteur d’avenir, capable de rassembler largement dans une société qui s’écologise », insistent-ils. Les partis écologistes n’en sont pas encore au stade de la désignation de leur tête de liste, une place à laquelle aspire notamment le Niçois Jean-Marc Governatori, responsable national de l’Alliance écologiste indépendante.
Les socialistes invitent au rassemblement
La décision des adhérents d’EE-LV a satisfait ses partenaires du Pôle écologiste (Cap , AEI, GE, MDP) qui, dans un communiqué commun, ont salué « une écologie dirigée avant tout par son projet et son collectif et pas déterminée par des considérations tactiques ». L’aiguillage strictement écologique d’EE-LV a, en revanche, fait grincer des dents à gauche, du côté du PS notamment. Les premiers secrétaires départementaux socialistes de Paca, dont Thomas Roller pour le Var et Xavier Garcia pour les Alpes-Maritimes, ont espéré que ce choix initial des Verts n’empêche pas un avenir régional commun. « Nous maintenons notre position en faveur d’une union inédite rassemblant des acteurs politiques, associatifs et citoyens de la gauche et de l’écologie, posent-ils. Ici plus qu’ailleurs, nous devons être responsables et proposer une véritable alternative à la majorité en place. Ne reproduisons pas les erreurs de qui ont fait disparaître la gauche de l’hémicycle régional. Portons un projet d’espoir, co-construit avec le plus grand nombre pour gagner et changer la trajectoire de notre Région. »
La Gauche républicaine et socialiste, par la voix de son référent maralpin Arnaud Delcasse, a réagi de façon similaire : « Nous actons cette occasion manquée mais nous ne pouvons nous y résoudre. Nous invitons tous les écologistes, dont les militants d’EE-LV, à construire ensemble une alternative qui sera forcément sociale et écologique. »
L’appel du pied de La France insoumise
Marina Mesure et Luc Léandri, chefs de file de la France insoumise en Paca, ont également «prisacte» de la position des écologistes, en indiquant poursuivre quant à eux
« leur démarche en faveur d’une fédération populaire rassemblant citoyens engagés, militants associatifs, syndicalistes et forces politiques, dans la clarté autour de causes communes : bouclier social, réindustrialisation des territoires, conditionnalité des aides économiques au respect des normes sociales et écologiques, démocratisation à travers le référendum d’initiative citoyenne ».
Un rassemblement populaire ouvert, disent-ils, « à tous ceux qui se reconnaissent sur ces causes communes, y compris… les écologistes qui ne se retrouvent pas dans le choix de leur organisation ».