Un coup de semonce

Une grosse cinquantaine de supporters est venue exprimer sa colère au camp d’entraînement du club hier soir. Le staff et les Aiglons ont assumé leurs torts

Ils aiment leur club et ne peuvent plus supporter de le voir s’enfoncer dans les profondeurs du classement en silence (14e). Privée de stade depuis bientôt un an à cause de la Covid, une frange des plus fidèles ultras de l’OGC Nice s’est donc déplacée hier peu avant 17 heures au centre d’entraînement de la Plaine du Var. Fumigènes, pots de couleur, feu d’artifice... Ils ont signé une entrée bruyante et remarquée au camp des Aiglons, faisant au passage irruption dans une salle de musculation quasiment déserte. Nsoki et Gouiri les ont croisés, eux, en sortant au volant de leur véhicule.

Nsoki et Gouiri au coeur des débats

L’ex-Parisien a été sévèrement bousculé verbalement, mais son calme et sa franchise dans les échanges ont favorisé un rapide retour au calme. Amine Gouiri aussi a entendu les remontrances des amoureux du Gym, preuve que personne n’est épargné dans cette incroyable spirale négative (1 victoire sur les 14 derniers matchs, à Nîmes).

Le staff et les dirigeants n’ont pas fui leurs responsabilités non plus face à ce coup de semonce de passionnés. « Rien n’a changé depuis le départ de Patrick Vieira, lance un ultra. Ona l’impression que tout le monde s’en fout de voir le club couler. »

Julien Fournier et le staff en première ligne

La carcasse de Julien Fournier dépassait de la masse de personnes agglutinées sur le parking des joueurs. En première ligne, le directeur du football Ineos a affronté la colère pendant près d’une heure. Uni comme jamais il ne l’avait été depuis deux ans et demi, le staff était représenté dans son intégralité puisque Didier Digard, Frédéric Gioria (adjoints), Nicolas Dyon (préparateur

Frédéric Gioria et Julien Fournier ont, entre autres, échangé avec les supporters.

physique) et Nicolas Dehon (entraîneur des gardiens) ont accompagné Adrian Ursea à l’extérieur du centre. « La responsabilité première, c’est la nôtre. C’est à nous de faire bouger les joueurs, » avouait l’un d’eux.

Mardi soir, une première réunion particulièrement musclée avait déjà eu lieu en interne. Les murs ont tremblé comme « jamais on ne l’avait vu depuis deux ans et demi » glisse une source interne. Tous les joueurs ont été mis face à leurs responsabilités, la réaction collective sera surveillée à Lens, samedi (17 heures).

Classement :

Pts J G

NPD