Respect maximal de l’environnement
Le chantier entamé au début du mois se situe en pleine zone Natura 2000 (un réseau de sites naturels désignés pour protéger des espèces représentatives de la biodiversité européenne). Aussi doit-il se conformer à des mesures environnementales. Pour protéger, notamment, les herbiers de posidonie. Plusieurs dispositifs ont ainsi été mis en place, à commencer par le nettoyage des pierres. « Nous avons créé un bassin de décantation. Si un bloc est trop sale, on procède à un lavage à l’eau de mer. Puis à une évacuation des sédiments – souvent de l’argile – en décharge », explique Philippe Bazin. Mentionnant
également la possibilité de déployer un filet de 20 mètres pour confiner une zone où se trouveraient des matériaux en suspension. Tous les jours – matin et après-midi – un contrôle de la turbidité de l’eau est par ailleurs réalisé, à l’aide d’un outil simple d’utilisation, appelé turbidimètre. «Si un seuil déterminé est dépassé, on arrête les travaux. Mais jusqu’à maintenant nous avons toujours été en dessous, même quand il y a de la houle. » Également missionné pour les suivis météo, Yassine Dahmoul se charge tous les jours de faire des relevés – mis à disposition de la maîtrise d’ouvrage.
Contrôle par la lumière
Ouvrant le boîtier bleu où se niche son turbidimètre, le jeune homme explique qu’il suffit de placer la fiole d’eau prélevée dans la machine. « Cela fonctionne avec un faisceau lumineux. Plus l’eau est claire, moins il y a de réflexion, et plus le rayonnement lumineux passe » , résume-t-il. Précisant qu’un étalonnage permet ensuite de comparer le prélèvement à un niveau de référence.