Vaccin Pfizer : le nouveau
C’était jusqu’à présent une dose « bonus ». Mais le laboratoire, fort d’une décision européenne, va recalculer ses livraisons. Dans un flacon, il faut désormais compter 6 doses et non plus 5
Voilà qui risque de compliquer la campagne de vaccination en France en pleine course contre la montre dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Mais dans quelle mesure ? Difficile de le déterminer encore avec certitude.
À partir d’un flacon de vaccin que Pfizer commercialise avec son partenaire BioNTech, il est désormais considéré que l’on peut réaliser six injections et non plus cinq. Une décision de l’Agence européenne du médicament (AEM), qui a donné son feu vert à ce changement et mis à jour le protocole d’utilisation de la formule Pfizer, l’un des deux vaccins autorisés en Europe pour le moment. Avec cette officialisation européenne, le laboratoire a les coudées franches pour adapter ses livraisons. La France, comme les autres acheteurs, recevra donc moins de flacons. Fini, donc, le bonus de cette e dose, utilisée par les vaccinateurs lorsqu’elle pouvait être « sauvée ». Le problème, c’est qu’extraire cette dernière partie du vaccin n’est pas toujours possible, en tout cas dans le conditionnement actuel et pour les « petites » structures qui ne centralisent pas la « reconstitution » du vaccin [lire par ailleurs]. Cela dépend de plusieurs paramètres, comme l’habileté et l’expérience du manipulateur, mais aussi du type de seringue. Une angoisse supplémentaire pour les soignants. Un défi pour les pouvoirs publics. Une aubaine pour le géant pharmaceutique américain Pfizer qui peut ainsi régler une partie de ses retards de production et de livraison. Actuellement, le laboratoire envoie doses par semaine à la France.