Monaco-Matin

Pourquoi des malades des Alpes-Maritimes ont été transférés à l’hôpital Nord de Marseille

- AMANDINE REBOURG

Transférer des patients des AlpesMarit­imes vers les Bouches-duRhône, l’ARS Paca avait émis cette hypothèse, en début de semaine en conférence de presse. C’est désormais chose faite : deux patients ont quitté les établissem­ents d’Antibes et Grasse pour être pris en charge à l’hôpital Nord de Marseille.

Ce n’est pas une surprise : la situation sanitaire dans les Alpes-Maritimes est « très préoccupan­te » pour reprendre les mots de Bernard Gonzalez, préfet du départemen­t. Les chiffres parlent d’euxmêmes d’ailleurs. Le taux d’incidence est en très légère baisse mais stagne depuis quelques jours. Les hospitalis­ations sont en augmentati­on, tout comme les admissions en réanimatio­n (on a cependant constaté hier une légère baisse en réanimatio­n). Ces dernières heures, les hôpitaux du départemen­t ont enregistré de nouvelles admissions pour Covid-19. En réanimatio­n, on frôle la saturation avec 96,6 % des lits occupés dans ces unités.

Une marge de manoeuvre très faible

Des chiffres qui ont amené les autorités sanitaires à prendre la décision de transférer des patients

L’hôpital de Grasse, sous tension, a transféré l’un de ses patients vers Marseille pour « anticiper la saturation »

azuréens vers les hôpitaux de Marseille, selon le principe de la « solidarité territoria­le » ,nousexpliq­ue le centre hospitalie­r de Grasse qui précise que ces transferts se font en accord avec l’ARS. « Début novembre, nous avions reçu des patients de Gap. Là, il s’agit d’une anticipati­on pour éviter la saturation car nous arrivons à saturation. Si on veut se garder une marge et la possibilit­é de recevoir de nouveaux patients, notamment le week-end, nous sommes obligés d’opérer ces transferts », explique Walid Ben Brahim, directeur du centre hospitalie­r de Grasse. Et la marge est très faible du côté des hôpitaux azuréens. À Grasse, 21 des 23 lits de l’unité Covid sont occupés et les 12 lits de réanimatio­n étaient occupés, jusqu’au départ, hier, d’un des patients vers l’hôpital Nord de Marseille. « Tous les hôpitaux sont sous tension, publics comme privés », explique-t-on du côté de l’établissem­ent de santé.

Hier, un patient de Grasse est parti vers Marseille et pour l’heure, il n’y a pas d’autre transfert de prévu : « C’est une organisati­on très lourde, on fait d’une heure à l’autre et en fonction de l’état des patients. »

 ?? (Photo M.R.) ??
(Photo M.R.)

Newspapers in French

Newspapers from Monaco