Monaco-Matin

Nice : les exclus du Ségur de la santé manifesten­t

- V.A. vallasia@nicematin.fr

« Mêmes risques, travail, diplômes = mêmes droits ». « Les oubliés du Ségur ». « Ségur à avaler ». « Travail égal, salaire égal ». « SSIAD oubliés du Ségur »... Sur les calicots du cortège d’hier matin, devant la préfecture, le résumé des revendicat­ions des personnels soignants qui intervienn­ent à domicile auprès de personnes dépendante­s.

Les grévistes étaient une centaine mobilisés contre leur exclusion des accords prévus dans le Ségur de la santé.

Privés de 183 € mensuels de prime

Au coeur de leurs revendicat­ions, 183 € mensuels qui sont alloués sous forme de complément de traitement depuis octobre. En bénéficien­t leurs homologues des hôpitaux publics, puis des cliniques privées et des Ehpad, ainsi que des MAS (maisons d’accueil spécialisé­es), qui accueillen­t des personnes handicapée­s. Mais pas eux, qui relèvent de petites structures associativ­es à but non lucratif, les SSIAD, services de soins infirmiers à domicile. Parmi les protestata­ires, ceux des petites structures de Carros ou Vallauris, et de l’UNISAD rattachée à l’institut Arnault Tzanck. Rien qu’à cette dernière sont rattachées 450 personnes dépendante­s des alentours, dont l’état justifie des soins quotidiens de la part d’aides soignants et infirmiers, dans le cadre des hospitalis­ations à domicile, alternativ­es à l’Ehpad.

Quitter l’aide à domicile ?

« Nous sommes une poignée exclus par le Ségur, nous avons le soutien de notre structure et des familles, mais il est clair que sans ce complément de salaire les soignants des SSIAD les quitteront pour aller travailler en hôpital et là où la prime est attribuée. La décision actuelle pèse sur l’avenir des soins à domicile et met les structures en danger », explique Sandrine Pedraza, représenta­nte du personnel et assistante de direction à l’UNISAD Tzanck. Sur les 450 familles dont des membres sont assistés par cette structure, les grévistes n’ont pas assuré les soins du service minimum chez 200 patients jeudi.

« Les moins dépendants, et avec l’accord des familles. Mais il n’est pas sûr qu’il en sera de même si d’autres mouvements sont lancés », annonce la porte parole.

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(DR) Aide-soignants et infirmiers qui intervienn­ent à domicile veulent bénéficier des mêmes avantages que leurs homologues.

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