Écologie : les « grandes batailles » de Pompili
Si elle est moins médiatisée que ne l’était Nicolas Hulot, la ministre de la Transition écologique fait progresser la cause. C’est, en substance, le message délivré hier par Barbara Pompili, qui a promis pour 2021 «de grandes batailles pour faire rentrer l’écologie au coeur de notre vie démocratique ». Dès mercredi dernier, le projet de loi visant à inscrire la lutte contre le dérèglement climatique dans la Constitution a été présenté en Conseil des ministres et la ministre souhaite que son adoption se fasse par référendum : « Je vais tout faire pour que cet engagement d’Emmanuel Macron arrive à bon port. Les Français sont prêts à s’emparer démocratiquement de la question écologique. Ce sera l’opportunité d’un débat national pour dire oui à l’écologie, au-delà des clivages politiques. »
Le 10 février, sera par ailleurs détaillé le projet de loi Climat et Résilience, qui vise à « faire entrer l’écologie dans la vie quotidienne des écoles, des services publics, des entreprises, en enclenchant des ruptures ». Cette loi prévoit notamment de « renverser le modèle d’étalement urbain », en divisant par deux, dans les textes d’urbanisme locaux, les possibilités d’artificialisation, et en interdisant l’implantation de surfaces commerciales en périphérie sur les terrains non artificialisés. La loi mettra aussi fin aux liaisons aériennes intérieures si une alternative ferroviaire existe en moins de 2 h 30.
Objectif bornes
La ministre a insisté sur l’accompagnement des ménages dans la transition verte, soulignant que les bonus ont permis, en un an, de doubler la part des voitures électriques et de quintupler celle des hybrides, 4 200 bornes de recharge en plus, le gouvernement ayant fixé l’objectif d’un parc total de 100 000 bornes pour la fin de l’année. Il va, d’autre part, ouvrir cette année Ma prime rénov’ à tous, sans condition de revenus, avec l’ambition d’accompagner la réhabilitation de 400 000 logements dans l’année. Barbara Pompili a, enfin, indiqué que 14 réacteurs nucléaires doivent disparaître d’ici à 2035, l’idée étant de fermer un réacteur par site, plutôt que des sites entiers.