Trois députées varoises contre l’augmentation de leur dotation
Membres de la majorité, les trois députées varoises Sereine Mauborgne, Valérie Gomez-Bassac et Cécile Muschotti font part de leur désapprobation concernant la décision du bureau de l’Assemblée nationale d’augmenter de 15 % l’enveloppe dédiée aux moyens de fonctionnement de mandat (frais postaux, de téléphonie, de déplacements et stagiaires).
« Je me mets du côté des gens que je rencontre sur les marchés, en pleine crise sanitaire, économique et sociale, ce n’est vraiment pas un bon signal à renvoyer... », réagissait hier de sa permanence cogolinoise, Sereine Mauborgne. « Deux questeurs, dont Monsieur
Éric Ciotti, ont voté cette décision en Bureau sans que nous, élus et premiers concernés, n’ayons été consultés. Notre collègue députée LREM des Hauts-de-Seine, Laurianne Rossi (par ailleurs Toulonnaise de naissance, Ndlr), doit porter notre voix auprès du président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand », déclarent conjointement les élues varoises en demandant « l’annulation pure et simple de cette décision ».
Moyens suffisants
Elles jugent en effet que leurs moyens sont suffisants, partant du principe qu’une infime partie des députés utilisent pleinement ces crédits. Ce qui n’est pas dépensé étant ensuite restitué. « Il n’est pas raisonnable, ni sérieux d’augmenter les dépenses de l’Assemblée pour satisfaire aux attentes de quelques collègues dispendieux et qui pourraient envisager cette augmentation comme une prime au publipostage, quelques mois avant les prochaines échéances électorales », estiment-elles au sujet de cette dotation matérielle des députés (DMD) qui passerait de 18 950 € à 21700 €.
Et de conclure que s’il y a « un manque », c’est sur l’enveloppe des collaborateurs parlementaires plafonnée, elle, à 7 500 € mensuels pour l’emploi de trois à quatre assistants.