Aménagement pensé après de nombreuses recherches
C’est seulement une fois imprégné de l’OEuvre d’Emily Dickinson que Franck Roturier a réfléchi à la manière d’organiser un jardin évoquant au mieux l’univers de la poétesse. Pour ce faire, le directeur des Parcs et jardins est parti du plan de sa maison, aujourd’hui transformée en musée. «Onpeutlavisiter à distance sur le site Internet de l’établissement », sourit le passionné. Expliquant que le jardin présentera ainsi la chambre où elle a vécu recluse, via une installation de 6 mètres sur 6, actuellement en construction dans les ateliers municipaux.
Les briques apposées sur la structure auront la même taille et la même couleur que les véritables. Le nombre de marches, la forme des colonnes et des piliers à l’entrée seront également similaires en tout point à la villa d’Amherst. Un seul changement : la maison sera en partie déconstruite. « L’idée, c’est de laisser derrière soi sa culture, son éducation, quand on y entrera. De faire preuve d’ouverture d’esprit vers autre chose », décrypte Franck Roturier. Ajoutant que le jardin attenant à la maison a aussi été retracé à partir du vrai – en rétréci. Parmi les nombreux végétaux qui y seront plantés, on citera des Indian pipes, fleur préférée de l’auteure, totalement dépourvue de chlorophylle. Ou encore un olivier brûlé. « J’en avais un chez moi qui date de la création de Menton. Son tronc a brûlé dans les années quatre-vingt-dix, il ne reste qu’une souche vivante », explique le paysagiste de formation. Mentionnant qu’un ami spécialiste des cadrans solaires réalise les calculs nécessaires pour en faire un avec la souche creuse, de manière à ce que le Soleil indique midi à Amherst. Un artiste de Castillon travaille quant à lui sur des vitraux que l’on retrouvera dans la serre d’Emily Dickinson, accolée à la maison.
‘‘ Laisser sa culture derrière soi”