« Je ne fréquente plus les supermarchés »
Il y a ceux pour qui c’est une évidence depuis longtemps, à l’instar de Monique Gauthier. « Je viens au marché depuis des années, confie cette retraitée croisée aux Halles. Je n’achète jamais de surgelés. Ici, je prends des légumes, des fruits et de la viande. Je pense que c’est un comportement qui se développe depuis la crise sanitaire mais il faut aussi avoir le temps. Moi, je n’ai plus d’activité, je peux venir me balader ici quand je veux ! »
Et ceux pour qui la crise sanitaire a été un élément déclencheur. « Je ne vais plus que rarement dans les grandes surfaces, atteste Mauricia, ancienne coiffeuse de ans. Je préfère le marché, les petits commerces ou bien les supérettes telles que Marché U. » Pour cette Mentonnaise, il y a « beaucoup trop de monde » dans les grandes surfaces, ce qui rend plus propice une contamination à la Covid-. Néanmoins, ce choix de privilégier les commerces de proximité a un coût. « Pour être franche, dès que nous pourrons retourner en Italie, je passerai la frontière, avoue-t-elle. Mon budget ne me permet pas de faire de grosses courses dans les épiceries du coin. Je continuerai cependant d’acheter chez mon boucher et j’éviterai de plus en plus les grosses enseignes. »
Dominique, quant à elle, a commencé à changer sa façon de consommer en automne dernier, « lorsque la Covid est revenue en force en France ». Depuis, elle ne fréquente plus les hypermarchés, « où les règles ne sont pas respectées et nous sommes les uns sur les autres » .Le plus souvent, elle se fait livrer par des supérettes du centre-ville ou par le marché pour les légumes. «Ilm’arrive aussi de prendre un panier de saison à un producteur de Sainte-Agnès, complète-t-elle. Dans les supermarchés, il y a trop de tentations et finalement, on dépense plus ! »