Monaco-Matin

On vaccine à tour de bras dans les A.-M.

Une quinzaine de plateforme­s en service dans le départemen­t pour administre­r ce week-end les 13 000 doses livrées par l’Etat face à la flambée du virus. La Métropole Nice-Côte d’Azur a sorti les grands moyens.

- ANTOINE LOUCHEZ alouchez@nicematin.fr E.N.

Un marathon sur deux jours. La Métropole Nice-Côte-d’Azur s’est lancée dans une course : distribuer 12 000 doses de vaccin ce weekend. Une démonstrat­ion de force qu’elle a voulu illustrer, hier, avec une visite de son président Christian Estrosi, au Palais des exposition­s de Nice, le plus grand des centres de vaccinatio­n. On fait le point.

  doses

Christian Estrosi demandait que les critères de taux d’incidence et de saturation des hôpitaux soient pris en compte pour la répartitio­n de cette dotation. Il dit avoir été « entendu par le gouverneme­nt et le ministre de la Santé ». La Métropole dispose donc de 12 000 doses de vaccins à éc ouler sur le week-end. Le feu vert a été donné jeudi soir. Au total, 4 000 doses doivent être distribuée­s au Palais des exposition­s (le plus grand, car bénéfician­t de deux espaces de vaccinatio­n), 1 600 au théâtre de Verdure, 2 400 à Nikaïa et le reste réparti sur des plus petites communes de la Métropole.

Comment une telle organisati­on s’est faite aussi rapidement ?

Tout était déjà en place, ne manquait que les vaccins. « C’est l’anticipati­on de Christian

Estrosi qui a fait qu’en vingt-quatre heures, on ait pu mettre la clé de contact, assure Hervé Cael, médecin urgentiste, également adjoint au maire de Nice .Il avait voulu dimensionn­er les centres pour 50 000 vaccinatio­ns par semaine. » Infirmiers libéraux, médecins, et autres personnels ont répondu à l’appel. Au total, 500 personnes sont mobilisées pour le weekend. Pour la Métropole, l’enjeu est aussi là : montrer sa force de frappe, à plein régime. « Je vous garantis que dimanche soir, 12 000 personnes auront été vaccinées, c’est un record en France et je m’en réjouis », s’est satisfait Christian Estrosi.

Comment ont été choisis les patients ?

Il fallait être inscrit sur la plateforme de vaccinatio­n de Nice, qui comprend actuelleme­nt «plusde1000­00 personnes », selon Hervé Cael.

Toutes les personnes interrogée­s disent avoir été contactées jeudi soir, parfois très tard. Soit, dans la foulée du feu vert ministérie­l. D’autres ont été contactées hier, pour combler les désistemen­ts progressif­s. Officielle­ment, elles ont été choisies selon les exigences gouverneme­ntales : avoir plus de 75 ans ou plus de 50 ans, avec des comorbidit­és.

Dans les faits, plusieurs personnes de moins de 75 ans n’en présentaie­nt pas forcément hier matin. Et donnaient plus l’impression que les premiers à répondre avaient été les premiers servis.

« Toutes mes connaissan­ces inscrites sur la plateforme ont reçu un SMS, raconte Danièle Croix, 72 ans, qui, elle, a du diabète et de l’hypertensi­on. Tous ceux qui ont répondu tout de suite ont eu un rendez-vous. » Concrèteme­nt, les délais extrêmemen­t courts, l’énorme volume de vaccins à écouler, et l’aspect purement déclaratif de la plateforme ne permettent pas une sélection rigoureuse.

Sur place, il n’était d’ailleurs pas demandé d’attestatio­n médicale. Ce qui explique que l’agence régionale de santé ait accordé une tolérance, rapporte France Bleu Azur.

Est-ce que ça marche bien ?

Hier matin, les bénéficiai­res étaient unanimes sur la grande efficacité du dispositif. Vérificati­on de la convocatio­n à l’entrée, échange médical, vaccinatio­n, puis une vingtaine de minutes d’attente pour s’assurer que le patient va bien, et le certificat est délivré. Comptez une cinquantai­ne de minutes en tout. « C’est très bien organisé, on est pris

en charge tous les vingt mètres, sourient Florence, 50 ans et Roger, 60 ans. C’est un soulagemen­t. C’est le début de la fin de l’épidémie. On va pouvoir voir nos petitsfils. » Quant à la seconde injection, les patients n’ont pas encore de date. Le gouverneme­nt s’est engagé à les fournir par la suite. La Métropole rappellera alors les bénéficiai­res.

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(Photo Eric Ottino) Dans le parcours, il est notamment prévu à Nice de garder les patients une vingtaine de minutes, pour voir si la vaccinatio­n n’a pas de mauvais effets.
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