« Sécurité globale » : Darmanin réaffirme vouloir garder l’article 24
Gérald Darmanin a réaffirmé, hier, devant le Sénat, « toute la volonté » du gouvernement de conserver dans la proposition de loi sur la « sécurité globale » l’article 24 controversé, qui doit protéger les forces de l’ordre en opération. « L’article 24 a été débattu, beaucoup, dans les Hémicycles et en dehors des Hémicycles », a déclaré le ministre de l’Intérieur à l’ouverture de l’examen en première lecture par la chambre haute de cette proposition de loi. « Je veux redire ici tout l’intérêt qu’il porte et je veux redire ici toute la volonté du ministère de l’Intérieur, du gouvernement, de garder une disposition qui n’a rien à voir avec l’article 18 de la loi dite “séparatisme”, pour pouvoir protéger les policiers et les gendarmes dans des opérations de police », a-t-il poursuivi.
La colère des journalistes
Dans sa version votée par l’Assemblée nationale, qui a provoqué une levée de boucliers chez les journalistes, l’article 24 modifie la loi de 1881 sur la liberté de la presse pour réprimer la diffusion « malveillante » d’images des forces de l’ordre. Les sénateurs ont choisi en commission d’abandonner toute référence à la loi de 1881, pour créer dans le Code pénal un nouveau délit de « provocation à l’identification ».
Gérald Darmanin a indiqué s’en remettre à la « sagesse » des parlementaires « pour pouvoir avoir la meilleure rédaction possible ». « Ce débat appartient désormais aux chambres », a-t-il déclaré, insistant toutefois sur la nécessité de garder « le but, essentiel, légitime, important, qui est de protéger nos policiers et nos gendarmes dans leurs actions ». « Le policier n’est jamais un ennemi », a encore affirmé le ministre de l’Intérieur, à propos de l’article prévoyant que les policiers et gendarmes armés en dehors de leurs heures de service doivent être autorisés dans les établissements recevant du public.