L’avenir des océans au coeur des échanges
Sensibiliser à la préservation et protection des milieux marins, créer des collaborations sur le long terme, construire des initiatives... L’événement monégasque est devenu incontournable.
Le temps d’une semaine, du lundi 22 au dimanche 28 mars, Monaco devient la capitale mondiale de la protection et préservation des milieux marins. L’opportunité pour nombre de scientifiques, experts, femmes et hommes politiques, dirigeants de grandes entreprises d’échanger, mais surtout, de collaborer sur le long terme.
Une prise de conscience accrue
L’Ocean Week, c’est avant tout « l’occasion de rassembler des scientifiques spécialisés dans de nombreux domaines, affirme Philippe Mondielli, directeur scientifique de la Fondation Prince Albert II de Monaco. Et ceci pour faciliter la création de ponts entre les différentes disciplines. De ces collaborations naissent des idées et cela diffuse les connaissances. »
Une édition particulière en raison de la situation sanitaire, mais important de relever qu’elle intervient également alors « qu’une prise de conscience accrue se manifeste, fait remarquer le directeur. Longtemps, nous avons pu mesurer les effets, impacts et coûts sur l’environnement terrestre, mais peu sur l’espace maritime. Mais la tendance s’inverse. Monaco, sous l’impulsion du prince et des grandes conférences organisées, permet une répercussion mondiale. Plus il y a d’intérêt, plus les moyens d’agir sont considérables. Même s’il reste encore tout à faire. »
De l’Ocean Week naissent de nombreux projets ou les propulsent. C’était le cas, entre autres, du projet BeMed, destiné à « sensibiliser les gouvernements et la société civile à la véritable catastrophe écologique que constitue la pollution des océans par les déchets plastiques ». Ce projet se traduit aujourd’hui par des actions de terrain très concrètes, à travers le monde.
Et les fléaux à combattre ne s’arrêtent pas à la pollution plastique : « L’activité humaine, les émissions de gaz à effet de serre, l’acidification des océans, la fonte des glaces, les changements de niveau de la mer, liste Philippe Mondielli. Notre rôle est de chercher des solutions. On aimerait que ça aille plus vite certes, mais la connaissance progresse. »
L’actualité scientifique au premier plan
Pendant l’Ocean Week, une multitude de sujets sont abordés, parmi lesquels ce qui font l’objet d’une actualité scientifique permanente. « Une session sur la santé des océans en période de crise sanitaire sera ouverte, informe Philippe Mondielli.
Mais aussi une conférence de presse sur l’écoute des cétacés durant le confinement. La situation sanitaire a changé beaucoup de choses. On a pu observer des mammifères s’aventurer près des côtes, dans les lieux où ils n’avaient pas l’habitude d’aller. Ils se sont exprimés de manière différente également. On doit se poser des questions, et envisager un rapport différent avec la nature. »
Cet événement doit être un véritable « catalyseur ». « Cela permet de créer des collaborations sur le long terme, de construire des initiatives, de créer des opportunités. C’est une communication globalisée dans laquelle il faut à la fois être très technique, mais rendre aussi abordable les sujets pour sensibiliser le public. »
Outre les conférences en visio, certaines conférences ou autres ateliers seront par ailleurs ouverts au public que la Fondation espère nombreux.