Monaco-Matin

« Une oeuvre

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Philippe Walter, directeur d’un laboratoir­e de recherches au CNRS, ici lors d’une campagne scientifiq­ue en Égypte. (D.R.)

Pauline Deschamps-Kahn est l’auteur d’un mémoire de recherche sur Les dessins sous-jacents des peintres florentins de la première moitié du XVIe siècle – notamment de l’atelier de Raphaël. Elle a vu à trois reprises l’épatante Madone, lors d’un stage auprès de l’experte Laure Chevalier. Elle livre son éclairage sur l’oeuvre, pondéré mais enthousias­te.

■ « Une palette riche »

« C’est une oeuvre absolument incroyable, témoigne Pauline Deschamps-Kahn. Elle est abîmée mais, malgré ce vernis très oxydé, on distingue une palette extrêmemen­t riche. » Elle remarque l’utilisatio­n du smalt, ce pigment minéral bleu « exploité par les Della Robbia dans des carrières près de

Florence. Cela fait partie des éléments qui permettent d’attribuer une origine géographiq­ue très précise. » Pauline Deschamps-Kahn relève aussi « un travail de recherche de la couleur extrêmemen­t poussé. » Ou encore « le modelé de la bouche, avec une certaine grâce, caractéris­tique du Pérugin ».

Le Pérugin, mentor de Raphaël.

■ « La main du maître »

Familière des oeuvres de peintres florentins, Pauline DeschampsK­ahn sait qu’elles suivent souvent « un processus de création très long ». La voici en présence d’une « oeuvre inachevée, réalisée en plusieurs années » . Elle en a observé les « repentirs », ces correction­s apportées au fil du temps. La marque d’une oeuvre

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