‘‘ Les autotests Covid seront-ils bientôt disponibles ? Et où ?
Dans une interview donnée au média Brut, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé hier que les autotests, censés accélérer le dépistage des cas de Covid-19, seront finalement disponibles le 12 avril, mais uniquement dans les officines.
« Ce sera un complément utile pour ceux qui veulent avoir des tests, pourquoi pas chez eux » a-t-il indiqué. Cette annonce met fin aux incertitudes qui concernaient les autorisations nécessaires à leur mise sur le marché.
Déjà autorisés dans certains pays européens
La prise de décision finale est revenue au ministère de la Santé. Ces dispositifs ont déjà été largement plébiscités par d’autres pays européens. Outre l’Allemagne qui a autorisé la commercialisation des autotests, l’Angleterre passé un contrat d’1,2 milliard d’autotests afin que les écoliers notamment puissent être testés plusieurs fois par semaine. En Autriche, cinq kits gratuits sont distribués à chaque habitant depuis un mois. En ce qui concerne l’approvisionnement en France, comme le révèle Europe 1 qui a contacté plusieurs laboratoires il y a deux jours, ils ont assuré qu’ils pouvaient en produire et en livrer des millions à la France.
Bras de fer
Si les autotests seront bientôt disponibles dans les officines, ils ne le seront pas en revanche en grandes surfaces, parole de ministre de la Santé.
« Il faut qu’il y ait un professionnel de santé qui puisse vendre ces tests-là, en explique le fonctionnement, ce n’est pas si simple » a argumenté Olivier Véran.
Réalisés par auto-prélèvement nasal, ils sont plus faciles (et moins désagréables) que les tests naso-pharyngés profonds.
Pour rappel, début mars, le groupe Carrefour avait indiqué avoir commandé un million d’autotests Covid-19 pour les commercialiser dans les rayons parapharmacie dès le weekend suivant. Mais la grande distribution a dû faire face à un dispositif législatif qui lui interdit la vente dans ses rayons. En ce sens, la direction générale de la Santé avait indiqué que si un supermarché décidait de vendre ces autotests, il se trouverait alors dans l’illégalité.
Les tests antigéniques auto-administrés de dépistage du coronavirus relèvent, en effet, de la catégorie des « dispositifs médicaux de diagnostic in vitro » qui ne peuvent être proposés qu’en pharmacie. Ce qui est chose faite.
Selon l’avis la Haute autorité de Santé, un autotest positif doit ensuite faire l’objet d’une confirmation par test RT-PCR. Cette confirmation par RT-PCR est essentielle pour « une question de suivi et de contrôle de l’épidémie », avait insisté le ministère de la Santé, la semaine dernière.