Il klaxonne sous les fenêtres des gendarmes et finit en prison
Ne jamais trop chauffer les oreilles d’un gendarme. Depuis la cellule de sa maison d’arrêt de Grasse, Jimy, 25 ans, doit ruminer cette pensée. Ce Levensois avait été placé en garde à vue le 16 mars dans une affaire d’outrages et menaces sur personne dépositaire de l’autorité publique. Il en ressort convoqué pour le 5 juillet devant le tribunal correctionnel de Nice. Jusqu’ici rien que de très banal.
Sa seule condamnation au casier incite alors le juge des libertés et de la détention à le laisser en liberté, sous contrôle judiciaire. Voilà donc ce père d’une petite fille de trois mois contraint d’aller signer un registre chaque semaine en gendarmerie de Levens. Et, visiblement, ça l’agace. « Je suis dehors, je suis dehors ! »
Contrôle judiciaire révoqué
Le 17 mars, à peine sorti de garde à vue, Jimy passe en voiture devant la caserne, narguant la maréchaussée en hurlant depuis le véhicule dont il est passager. Sa compagne est au volant, elle klaxonne copieusement pendant que son compagnon fait le mariole à fenêtre. L’après-midi, rebelote. Jimy écrit sa légende mais c’est bientôt la fin de la balade. Le 19 mars, plutôt que de pointer, comme l’y obligeait l’ordonnance du juge, le jeune homme récidive vers 18 h 30 : « Je suis dehors, je suis dehors ! »
Dehors, il n’y est pas resté longtemps. Isabelle Demarbaix-Joando, juge des libertés et de la détention a révoqué son contrôle judiciaire. Direction la maison d’arrêt de Grasse. « C’est ma compagne qui klaxonnait », s’est défendu le prévenu, intégrant d’emblée le top 10 des excuses les plus piteuses. Il sera finalement jugé le 18 mai, sans tambours ni trompettes.