Des citoyens du pays mentonnais pour une recyclerie
Dans le pays mentonnais, certains sont pour aller audelà de la donnerie et ce pour plusieurs raisons. « D’abord, ce qui est dommage c’est qu’on trouve encore dans la partie déchèterie des choses tout à fait récupérables, mais qui – comme elles n’ont pas été placées à la donnerie par ceux qui sont venus me déposer – ne peuvent pas être récupérés, par mesure de sécurité. Quel gâchis », estime Fabien Cambi, habitant de Roquebrune-Cap-Martin.
Pour parer aux limites de la donnerie telle qu’elle est faite actuellement, un projet de recyclerie est né il y a à peu près un an et demi, porté en particulier par des membres du collectif « le Labo Maralpin ».
« La donnerie ne permet de donner que des choses en état de fonctionnement et dont la taille est limitée. Ce qu’on aurait voulu, c’est créer une recyclerie avec un atelier de réparation qui permettrait aussi aux bricoleurs de transmettre un savoir-faire à ceux qui n’osent pas ou ne savent pas faire » expose le Mentonnais Guillaume Daniel, membre du collectif « Labo Maralpin ».
Trouver un local
« Problème, il faut quelques ressources humaines, mais surtout un local assez grand pour pouvoir entreposer à la fois ce que les gens amèneront, mais aussi des machines pour pouvoir créer cet atelier de réparation. Et dans les environs, ce n’est pas évident ». Pour autant, ils ne désespèrent pas : «Si on trouve un propriétaire qui a un local assez grand et qui serait prêt à nous le mettre à disposition gratuitement ou pour une somme modique, ça pourrait tout débloquer. Il faut aussi que nous allions toquer à la porte de la municipalité. Le but, c’est de trouver un local proche du centre-ville. Parce que la donnerie de Menton, ce qui est dommage c’est qu’elle est tout en haut de la zone industrielle du Careï, là où se trouve la déchetterie et que je pense qu’il est rare que les gens fassent exprès l’effort de monter pour aller déposer des objets qu’ils veulent donner. Quand on voit déjà que beaucoup ne prennent pas le temps de monter ne serait-ce que pour jeter... Il suffirait d’un grand hangar avec l’électricité et éventuellement de l’eau, et je crois que nous serions prêts à faire quelques travaux...»
Ou aménager un camion
Si aucune solution n’a été trouvée, le Collectif songe aussi à un plan B : « Pourquoi pas un camion aménagé pour aller dans les rues et sur les places pour montrer aux gens qu’on peut réparer des appareils qui ne marchent plus plutôt que de les jeter... Mais cette solution ne remplirait pas toutes les fonctions que permettrait un local. Nous avons encore beaucoup à faire dans notre réflexion, notamment sonder d’autres associations comme la Croix-Rouge ou le Secours populaire pour voir si une forme de partenariat est possible...»
L’idée et la volonté existent, et sont loin d’être bonnes à jeter.