Professionnels à tenir
L’année a été marquée par une saison touristique estivale tardive en raison de la Covid. Comment avezvous vécu cette saison si particulière ?
En fait, Lilly of the Valley a la particularité d’être ouvert toute l’année car nous proposons à nos clients un accompagnement pour poursuivre des objectifs de perte de poids. Nous avons donc été touchés dès le premier « Arrêtés deux fois en plein vol ! » confinement, au mois de mars. À ce moment-là, l’hôtel était quasiment complet. Il venait d’ouvrir en juin et le début était très prometteur. Tout s’est ainsi arrêté brutalement jusqu’en juin . Mais à la réouverture, nous avons affiché une belle activité avec des mois de juin, juillet et août exceptionnels et septembre et octobre qui ont également été très bons. Et là, nous avons été arrêtés une seconde fois en plein vol.
Deux fermetures forcées en deux ans d’ouverture, la gestion de l’établissement a dû être compliquée...
Disons que nous avons rentabilisé ce temps autrement. À l’hiver , nous avions fait l’acquisition de deux hôtels et d’une plage privée voisins du Lilly of the Valley. Nous avons profité de ces deux fermetures pour faire des travaux d’agrandissement, remettre à plat certaines procédures et certaines fonctions mais aussi et surtout pour parfaire notre produit par rapport à la première année d’exploitation.
Du coup, vous êtes dans les startingblocks pour cette saison estivale ?
Nous sommes prêts et très impatients d’avoir l’autorisation de rouvrir. Nous avons d’ailleurs d’ores et déjà recruté saisonniers pour compléter notre effectif de CDI. Et puis, nous voulons revoir nos clients habitués, leur faire découvrir toutes les nouveautés de l’hôtel : les trois restaurants, la plage privée, les huit suites avec piscines privatives.
Selon vous, l’été sera-t-il un bon cru en matière de fréquentation touristique ?
Dès lors que nous pourrons rouvrir, je pense que oui. Car Lilly of the Valley est un hôtel spa associant luxe et wellness. Et en ces temps de crise sanitaire, les gens ont plus que besoin de bien-être, de prendre soin d’eux. Et d’ailleurs, pour aller plus loin encore en matière de bien-être, nous avons équipé l’hôtel d’infrastructures techniques pour permettre aux clients de télétravailler sur place.
On avait des perspectives plutôt intéressantes en terme d’événements et de réservations et tout a été bouleversé le mars.
» La pandémie a mis un coup de frein à l’activité et provoqué une « longue période d’attente, emplie d’expectatives et de doutes ». Alors que la saison commence d’ordinaire à Pâques avant de prendre son envol au Festival de Cannes, il a fallu attendre juillet pour voir arriver les touristes. « Des personnes d’Europe du Nord et beaucoup de Français, évidemment, qui pour certains ont la bonne surprise de découvrir ou redécouvrir la Côte d’Azur. »Maistouts’està nouveau arrêté à la fin août. « Ona habituellement une très belle clientèle d’aprèssaison, des gens sans enfant ou retraités, qui viennent profiter des beaux jours de septembre-octobre. Et cette clientèle-là a complètement disparu. »
Et cette nouvelle année n’est pas plus engageante pour Patrick Tartary...
J’étais persuadée qu’on ferait une année blanche et qu’on reprendrait avec le MIPIM en mars et il est déjà repoussé à juin. On attend de voir comment ça va reprendre mais il faudra voir sous quelles conditions. Est-ce que le jeu en vaudra la chandelle ? » Le dirigeant vise ainsi le plus long terme. « Je suis optimiste pour lorsque tout le monde aura été vacciné. » Une échéance qui pourrait décourager tant le secteur a besoin et envie de travailler. « Les gens ne sont pas contents parce qu’ils veulent travailler et non être assistés. Mais on a quand même conscience d’être privilégiés en France. J’ai parlé avec beaucoup de mes confrères à l’étranger et ils n’ont pas la chance d’avoir toutes les aides qu’on a eues. »
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