Monaco-Matin

Un nul aubout de l’ennui

A l’issue d’un match sans intérêt, le Gym a prolongé sa série d’invincibil­ité à six matchs en championna­t. Une bien maigre consolatio­n pour les Aiglons, 9es.

- VINCENT MENICHINI

NICE - REIMS : -

A Nice, Allianz Riviera, Nice et Reims 0 à 0. Arbitre : J. Stinat. Possession de balle : 54% pour Nice ; 46% pour Reims. Avertissem­ent : Touré (88) à Reims.

Nice : Benitez - Kamara, Lotomba, Saliba, Todibo - Schneiderl­in (c), Thuram (Lees-Melou 74), Claude Maurice - Rony Lopes (Ndoye 74), Dolberg, Gouiri (Myziane 46). Entr. : Adrian Ursea.

Reims : Rajkovic - Foket, Abdelhamid (c), Faes, Konan - Cafaro (Sierhuis 82), Chavalerin, Munetsi - Mbuku (Kutesa 86), Dia (Toure 46), Doumbia (Zeneli 67). Entr. : David Guion.

Il a parfois fallu se pincer pour ne pas piquer du nez ou blaguer avec les collègues pour ne pas sombrer dans un coma profond à l’heure de la sieste. Ce Nice-Reims a été un long pensum, un match sans occasion de but entre deux équipes bien organisées, certes, mais dépourvues d’idées à l’approche de la surface adverse. Pour ne rien arranger, les deux meilleurs buteurs de chaque camp (Gouiri et Dia) sont sortis à la mi-temps, ce qui a donné une seconde période interminab­le, d’un ennui sans nom, où on a surtout vu les défenseurs briller, à l’image de Saliba qui fait tout avec beaucoup d’élégance. Sans lui, on aurait trouvé le temps encore plus long. Car, hélas, il n’y a rien à retenir de ce match, si ce n’est ce point qui prolonge la série d’invincibil­ité à six rencontres et consolide la place des Niçois dans la première partie de tableau. Une bien maigre consolatio­n...

Penalty oublié sur Myziane !

A la 76e minute, Myziane a eu un sursaut pour se retrouver dans la surface rémoise au prix d’une belle percée. Il a ensuite été touché et stoppé par le tacle non maîtrisé de Munesti mais, même avec l’aide du Var, l’arbitre n’a pas accordé de penalty aux Niçois. Ce dernier a eu tort, ce qu’Adrian Ursea a fini par reconnaîtr­e après avoir revu les images en sortant de sa conférence de presse. Le technicien niçois est revenu pour faire part de son sentiment aux journalist­es. « C’est du 100 % penalty », a-t-il lâché, quelque peu dépité, à l’assistance. On ne peut que lui donner raison.

Dans leur camion, les arbitres du VAR, eux, ont eu tout faux et, donc, été au niveau de ce tout petit match de

Ligue 1. « Cette action change beaucoup de choses mais on n’a pas fait le nécessaire » ,a résumé Ursea.

En seconde période, il ne s’est strictemen­t rien passé. Les deux formations n’avaient pourtant plus rien à craindre avant ce match. Elles n’ont désormais plus grand-chose, voire rien, à espérer de cette fin de saison. A sa décharge, l’OGC Nice est tombé sur une équipe rémoise bâtie sur du béton et une charnière Faes-Abdelhamid

infranchis­sable pour Dolberg, qui a souvent décroché pour toucher des ballons. Or, le Danois a manqué de soutien. La sortie de Gouiri n’a rien arrangé et le retour de Rony dans le onze n’a pas eu les effets escomptés. Claude-Maurice a, lui, essayé, mais il a toujours manqué un petit quelque chose, un bon appel ou un bon décalage pour faire basculer cette rencontre du bon côté et encore espérer se rapprocher du top 5. Avec la victoire éclatante de Lens contre Lorient (4-1), cet objectif n’en est plus un. Avant son déplacemen­t à Dijon, bon dernier de Ligue 1 et qui a perdu les douze matchs qu’il vient de disputer (record historique !), le Gym s’accroche à l’espoir d’une 6e place qui pourrait offrir un ticket pour l’Europa Conférence League, la Ligue Europa du pauvre. «Ilfautse souvenir d’où l’on vient » ,a tempéré Adrian Ursea.

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(Photos Frantz Bouton) Kasper Dolberg a eu beaucoup de mal à se sortir du marquage rémois.

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