doses de Sputnik V précommandées par la région Paca
Le Danemark fait une croix sur AstraZeneca
Le président de la région ProvenceAlpes-Côte d’Azur (LR) Renaud Muselier a annoncé hier s’être positionné auprès de l’ambassadeur de Russie pour une « précommande » de 500 000 vaccins anti-Covid Spoutnik V, «sous réserve de l’autorisation » européenne. Interrogé sur l’absence de compétence de la région en matière sanitaire, le président de région a précisé qu’il mettrait ces doses « à disposition de l’ARS pour avoir des vaccinations avec mes vaccinodromes » et qu’il avait « prévenu » le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian de son « contact avec monsieur l’ambassadeur de Russie ».
« Je sais m’organiser »
« J’ai vu l’ambassadeur de Russie, j’ai vu le Land allemand de la Bavière et j’ai fait une précommande de 500 000 doses de Spoutnik, dans l’attente de l’autorisation des autorités sanitaires européennes, comme les Allemands », a expliqué sur RTL Renaud Muselier. «Sije m’inscris sur la liste, je serai un des premiers quand ils seront disponibles, sous réserve de l’autorisation européenne », a-t-il ajouté, sans préciser davantage l’échéance.
Le secrétaire d’État français aux Affaires européennes Clément Beaune avait déploré dimanche un « coup de communication
« Si je m’inscris sur la liste, je serai un des premiers quand ils seront disponibles sous réserve de l’autorisation européenne », explique le président de la région Paca Renaud Muselier.
» après l’annonce par Berlin de l’ouverture de discussions avec la Russie pour l’achat de vaccins anti-Covid Spoutnik V.
« Je suis un ancien urgentiste, je sais m’organiser pour essayer d’anticiper, je fais des propositions », a plaidé Renaud Muselier, en rappelant être « allé chercher 13 millions de masques » en Chine. « Je ne suis pas contre le gouvernement, je suis pour la vaccination », a-t-il assuré, en soulignant que la région Paca est dans une situation « fragile » sur le plan sanitaire avec « le 3e taux d’incidence français ».
M. Muselier a par ailleurs salué la décision du Premier ministre Jean Castex de suspendre tous les vols entre le Brésil et la France en raison des inquiétudes autour du variant brésilien du Covid-19. « C’est indispensable ce qu’il a fait, et je l’en remercie », a-t-il réagi.
Le Danemark est devenu hier le premier pays européen à annoncer l’abandon du vaccin AstraZeneca contre la Covid-, justifiant ce choix radical par les effets secondaires «rares» mais «graves» , malgré les feux verts du régulateur européen et de l’OMS pour l’utiliser. Après deux cas graves, dont l’un fatal, de caillots sanguins chez des personnes ayant reçu une première injection, le pays nordique avait déjà, le premier, entièrement suspendu le mars l’utilisation du vaccin, le temps d’étudier ses effets secondaires. Hier, le couperet est tombé : malgré les avis du régulateur européen et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) favorables à son usage, «la campagne de vaccination au Danemark continue sans le vaccin d’AstraZeneca », a indiqué le directeur de l’Agence nationale de Santé, Søren Brostrøm.
« Il existe une possible réaction croisée entre le vaccin et un faible nombre de plaquettes. Nous savons également qu’il existe une connexion temporelle. La réaction survient un à dix jours après la vaccination avec AstraZeneca », a-t-il souligné.
Suivi par la Norvège ?
Le Danemark devient ainsi le premier pays d’Europe à faire une croix sur ce vaccin, continuant pour le moment sa campagne d’immunisation avec les seuls vaccins Pfizer/BioNTech et Moderna.
« La décision a un contexte : au Danemark, la majorité de la population à risque a été vaccinée et l’épidémie est sous contrôle », a insisté le responsable sanitaire, assurant qu’il partageait l’avis de l’Agence européenne des médicaments (EMA), qui estime que les bénéfices du vaccin l’emportent sur les risques.
La majorité des pays européens qui avaient suspendu l’utilisation du vaccin l’ont reprise, le plus souvent en fixant une limite d’âge. La Norvège doit annoncer demain sa décision.