L’Iran accuse Israël et annonce qu’il va enrichir de l’uranium à %
L’Iran a affirmé hier que sa décision d’enrichir l’uranium à hauteur de 60 % était sa « réponse » au « terrorisme nucléaire » d’Israël, après l’explosion de dimanche dans son usine d’enrichissement de Natanz. Cette décision rapprocherait la République islamique des 90 % nécessaires à une utilisation militaire. Alors que se déroulent à Vienne des négociations pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015 dans la capitale autrichienne, le président Hassan Rohani a réaffirmé hier que les ambitions atomiques de son pays étaient exclusivement « pacifiques ».
L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni -- États européens parties à l’accord de Vienne -- n’en ont pas moins qualifié l’annonce de Téhéran de « développement grave [...] contraire à l’esprit constructif » des discussions.
Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a, lui, déclaré que la seule façon de sortir de la « spirale dangereuse » enclenchée par l’explosion à Natanz était d’accéder à l’exigence iranienne de levée de toutes les sanctions imposées par les États-Unis à la République islamique, depuis qu’ils ont dénoncé unilatéralement cet accord en 2018.
« Terrorisme nucléaire »
Les autorités iraniennes, qui avaient d’abord fait part d’un « accident » ayant causé une « panne de courant », n’ont fourni que peu de détails sur les dégâts, mais un nombre encore inconnu de centrifugeuses (utilisées pour enrichir l’uranium à l’état gazeux) semblent avoir été abîmées.
Téhéran a ensuite rapidement accusé Israël, ennemi
Le président Hassan Rohani et le ministre des affaires étrangères Mohammad Javad Zarif.
juré de la République islamique, d’être derrière l’explosion de dimanche. Selon le New York Times, les Israéliens seraient parvenus à introduire « clandestinement » une bombe dans l’usine.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, accuse l’Iran de chercher à se doter de la bombe atomique en secret – ce que
Téhéran nie – et affirme que l’accord de Vienne met en danger Israël, seul pays du Moyen-Orient à posséder la bombe atomique. Le gouvernement iranien assure de son côté que l’uranium enrichi à 60 % doit être utilisé pour fabriquer davantage de « produits radiopharmaceutiques » de meilleure qualité.