Monaco-Matin

À la rencontre des « héros des océans »

D’ici quelques semaines, Thomas Capiten espère voir enfin se concrétise­r son projet : aller à la rencontre des femmes et des hommes qui, de par le monde, agissent au niveau local pour la protection des océans

- https://thalas-ocean.org/ J. B. jbaudin@nicematin.fr

Thomas Capiten espère que cette fois-ci les vents lui seront favorables. La mise en oeuvre de son projet d’expédition océanograp­hique pour aller à la rencontre de ceux qu’il appelle les « héros des océans » –et qu’il mûrit depuis quelques années – a été ralentie par la crise sanitaire.

« Le départ devait se faire l’été dernier. J’avais les sponsors, des fonds publics et même le soutien de députés de l’assemblée nationale ! Tout était prêt. Et puis patatra. Les sponsors qui ont pris cette crise de plein fouet ont dû se retirer. Le projet Thalas a avorté. »

Qui sont ces « héros des océans » ?

Pas de quoi démobilise­r – et démoralise­r – ce marin dans l’âme et citoyen sensible au devenir de la planète. Car il est convaincu du bien-fondé de son projet : mettre en avant ces femmes et ces hommes qui, de par le monde, ont trouvé des solutions pour faire face aux différente­s problémati­ques qui pèsent et déséquilib­rent les océans.

Un sujet rempli d’espoir (ça fait du bien) et Thomas Capiten veut s’y consacrer corps et âme. Il a déjà passé 5 ans de sa vie en recherches pour lui donner de solides bases et aujourd’hui pour qu’il se concrétise il a décidé d’embarquer avec lui son principal soutien, sa famille.

« Les héros que nous allons rencontrer dans le cadre de Thalas, ce sont des entreprise­s, des scientifiq­ues, des associatio­ns, des particulie­rs. Ils sont tous, à leur niveau, porteurs de solution pour répondre à des problémati­ques locales liées aux océans comme par exemple la surexploit­ation de la ressource marine, celle aussi du littoral en raison du tourisme, le blanchimen­t du corail, la disparitio­n de certaines algues endémiques comme les posidonies… Ces problèmes sont à peu près les mêmes partout dans le monde et nous concernent tous, nous et nos enfants dans le futur.

Le côté positif, c’est qu’il y a des solutions qui sont apportées ici et là, au niveau local, explique Thomas Capiten.

Ma volonté c’est d’aller à la rencontre de celles et ceux qui les trouvent, et les mettre en lumière. Partager nos connaissan­ces, nos solutions. Et avancer ensemble pour notre planète et notre environnem­ent marin qui est aujourd’hui très menacé. Il y a urgence ! »

En début d’année, Thomas Capiten s’est donc remis en chemin pour monter le projet. « Il y avait déjà de nombreuses écoles qui se montraient intéressée­s par le projet [voir encadré ci-contre] et de jeunes ingénieurs aussi. Il ne fallait pas renoncer. »

Une vente aux enchères et des sponsors présents sur la toile du bateau

Thomas Capiten tape alors à de nombreuses portes. Très persuasif, il réussit à monter une vente caritative en ligne, « Ensemble pour Thalas », pour laquelle il obtient le soutient de la Fondation Prince Albert II de Monaco, de la Fondation Princesse Charlène, du Yacht-Club de Monaco et du Musée Océanograp­hique. Autant de signes qui lui montrent que son projet Thalas a du sens. Thomas Capiten a aussi mis en place un bulle de sponsoring. Tous les sponsors qui vont soutenir l’expédition seront représenté­s sur une mosaïque qui sera imprimée sur la toile du bateau. À ce jour, une vingtaine d’entreprise­s ont déjà apporté leur soutien.

Un premier départ espéré pour le mois de septembre

Et parce que la crise sanitaire n’est pas totalement derrière nous, Thomas Capiten va adapter l’expédition. « Il y aura plusieurs départs. Le premier aura lieu en septembre, j’espère de Monaco. L’expédition durera 45 jours et ira à la rencontre des héros de la Méditerran­ée française. En relation avec la Fondation Prince Albert II de Monaco et la Fondation Ricard dans le Var, je suis en train de les identifier. En mars 2022 j’espère faire un second départ, cette fois-ci pour 6 mois en Méditerran­ée. On espère que d’ici là, le monde se sera ouvert et que début 2023, nous pourrons mettre enfin les voiles pour la grande expédition. On croise les doigts ! »

La vente caritative en ligne « Ensemble pour Thalas » a débuté en début d’année et se clôturera mi juin.

 lots sont disponible­s

Grâce à de nombreux soutiens,  lots sont disponible­s. Et tous les fonds récoltés iront à l’expédition Thalas. La vente s’articule autour de trois axes : artistique avec des oeuvres de plus de  artistes parmi lesquels, le sculpteur Matéo Mornar ; des dons de personnali­tés de Monaco, comme par exemple la combinaiso­n de Pierre Frola ou la raquette de Novak Djokovic ; et enfin différente­s expérience­s comme des séjours offerts dans des hôtels…

Pour accéder à la vente en ligne : http://thalasocea­n.org/ensemble-pour-thalas

 ?? (Photo DR) ?? Thomas Capiten - ici sur le voilier Tara destiné à la recherche scientifiq­ue et à la défense de l’environnem­ent - mûrit son projet d’expédition depuis de longues années. La crise sanitaire l’a ralenti dans sa mise en oeuvre. Mais la machine est relancée et un premier départ pourrait avoir lieu en septembre.
(Photo DR) Thomas Capiten - ici sur le voilier Tara destiné à la recherche scientifiq­ue et à la défense de l’environnem­ent - mûrit son projet d’expédition depuis de longues années. La crise sanitaire l’a ralenti dans sa mise en oeuvre. Mais la machine est relancée et un premier départ pourrait avoir lieu en septembre.
 ?? (Photomonta­ge @Expédition Thalas) ?? Le bateau de l’expédition sera un catamaran. Sur la toile sera imprimée une mosaïque qui reprendra l’ensemble des sponsors.
(Photomonta­ge @Expédition Thalas) Le bateau de l’expédition sera un catamaran. Sur la toile sera imprimée une mosaïque qui reprendra l’ensemble des sponsors.

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