Monaco-Matin

Benjamin Biolay : « Le vrai son des F me manque »

Fan de Formule 1 depuis l’enfance, le chanteur était l’invité d’Alpine, hier. L’occasion de vérifier qu’il connaît sa F1 sur le bout des doigts.

- PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTOPHE DEPIOT

On se souvient, il y a quelques années, du duo des Daft Punk, venus sans leurs casques, incognito, dans le motor-home Renault. Hier, pour rester dans le thème, c’est le chanteur Benjamin Biolay qui avait cette fois le badge VIP de l’écurie Alpine F1.

Attrapé à la volée, nous ne lui avons pas demandé de nous chanter perso Comment est ta peine, mais plutôt de causer F1, une passion d’enfance.

Benjamin, ce goût de la F, ça remonte à loin ?

Oui tout à fait, à l’enfance. J’ai vraiment des souvenirs précis. Par exemple du championna­t du monde . Je me rappelle aussi très bien d’un jouet que j’avais, une petite Lotus F noire aux

Le chanteur était invité chez Alpine.

Venue avec ses enfants, mais sans son célèbre compagnon, le footballeu­r Cristiano Ronaldo, Georgina Rodriguez s’est glissé dans les habits de l’écurie Ferrari comme une vraie groupie.

Le britanniqu­e Tom Holland posté en haut d’une loge n’a rien loupé de la course entouré par ses amis Tuwaine Barrett et Harrison Ostefield.

Spider-Man

couleurs de JPS (John Player Special, une marque de cigarettes).

Comme bien des hommes, êtes-vous fan de voitures en général ?

En fait pas spécialeme­nt. Moi j’ai une voiture tout ce qu’il y a de plus normal, je ne regarde pas trop les rallyes. Mais la F, j’aime ça.

Qu’est-ce qu’elle a de particulie­r pour vous ?

Je pense que sans en être vraiment conscient, je me rendais déjà compte que c’était des gens qui jouaient vraiment leur vie ! Et là, tu vois, je pense à Jules Bianchi tout de suite… Et je pense à sa famille. Et paradoxale­ment, là, ici, c’est super glamour, il y a le décor, il y a de la vie, etc.

Un pilote que vous adoriez, gamin ?

Non, moi ce n’est pas un, mais trois : Niki, Alain et Ayrton. Pas que Prost et Senna, Niki Lauda c’était vraiment quelque chose, la première fois que j’ai vu son visage brûlé, je me disais, mais qu’est-ce qu’il a ce monsieur ? Et je demandais : ‘‘Pourquoi il ne veut pas se faire réparer le visage ?’’ ‘‘Parce qu’il ne veut pas’’, on me répondait…

Vous êtes déjà allé sur des courses, on imagine ?

Oui, occasionne­llement, ça dépend. En fonction de l’endroit où je me trouve. Par exemple, je suis allé à Barcelone alors que

(à droite), Benjamin Biolay avec Jean Todt, le président de la FIA, hier dans les paddocks.

c’est loin d’être mon GP préféré [rires]. Là, je suis heureux, ça faisait trop longtemps que je n’avais plus assisté à une course !

Vous regrettez que les F soient devenues aseptisées au niveau des décibels ?

Ah oui, entièremen­t d’accord ! C’est la seule chose que je regrette et d’ailleurs, bientôt, j’irai me faire un Grand Prix historique quelque part. Le son des moteurs, c’était fou… Je me rappelle, les Ferrari, on les entendait de tellement loin !

La F électrique, c’est pourtant l’avenir, non ?

Bof… Pour moi la F électrique, c’est comme un aspirateur Dyson (rires) !Lesonest tellement important pour moi, quand on parle de F. Le vrai son des F me manque.

Un pilote actuel que vous aimez ?

Il y en a pas mal, mais on va dire logiquemen­t, et on est chez lui, Charles. Charles Leclerc. Quel dommage qu’il ne soit pas Français… Non, mais nos trois pilotes français entre guillemets, je les trouve déments (Gasly, Ocon, Leclerc). Et puis, j’aime bien la nouvelle génération, Lando [Norris, ndlr], George Russell, etc.

Un mot sur Hamilton ?

C’est costaud, au niveau de Schumacher et même plus. Après chacun ses stats, mais les deux, ça reste le top de la F.

Vous êtes invité d’Alpine, de Renault donc. Regrettez-vous l’époque du losange dans les années  ?

Non pas vraiment, je n’aimais pas trop le jaune, en fait… J’aime bien le bleu d’Alpine, je suis quand même un artiste, donc je suis assez sensible au design des voitures, aux couleurs. Là, par exemple, j’aime pas l’Aston Martin, ce vert… Aston c’est vert, bien sûr, mais là, il y a un peu de jaune et je la trouve ratée, personnell­ement… C’est un truc, en fait, quand je parle de cette Lotus F noire, c’est parce que je la trouvais trop belle, vraiment.

Un mot, pour finir, sur votre actualité musicale ?

Je vais reprendre la route des concerts fin juin, tranquille­ment. On ne se précipite pas, si c’est pour annuler encore derrière… Des festivals, qui vont être dans des conditions sanitaires assez semblables à ce que l’on vit aujourd’hui à Monaco, avec des tiers de jauge.

Icône du tennis, la joueuse Serena Williams était dans les stands hier pour se frotter au monde de la F. Privilège accordé à la championne : c’est elle qui a eu l’honneur d’agiter le drapeau à damier pour signifier la fin de la course aux pilotes.

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(Photo Dylan Meiffret) (Photo Thibaut Parat)
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(Ph. Ch.D.)
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