Pour Karim, ans, c’est la confirmation
À la ville, il est moniteur dans une auto-école. Le dimanche, ce sont les âmes qu’il conduit à l’autel. Grand clerc depuis quatre ans à la cathédrale, où il participe donc au service de la messe, Karim a fait un long chemin. Franco-Tunisien, il a reçu la confirmation hier, à quarante ans. Avec la bénédiction de ses parents.
Mère catholique, père musulman
Nul conflit chez lui entre la tradition de sa mère, catholique, et l’islam pratiqué par son père. Lequel a, se réjouit-il, accepté sa voie. « J’ai été baptisé à l’âge de onze ans, j’ai fait ma communion par la suite. Ces derniers temps, depuis le premier confinement, je me suis un peu recentré sur moimême et j’ai reçu… on va dire un don. Un esprit qui m’a fait avancer dans ma foi. »
Karim faisait hier partie de la quarantaine d’adultes pour lesquels l’évêque de Nice a célébré cette cérémonie solennelle de confirmation. Un moment qui compte, dans la vie d’un chrétien. Quelle signification donne-t-il à ce nouvel engagement ? « J’avais besoin que le sacrement soit posé pour aller plus loin. Pour me convaincre que je suis dans le bon choix. » Parce qu’il se trouve chaque dimanche à la cathédrale, Karim aime voir les paroissiens se regrouper. « L’incidence du virus n’a pas été dramatique sur le plan de la pratique. Mais revoir ce partage, cette assemblée, c’est un bonheur. »
« La foi change les choses »
Hier, la musique des sapeurspompiers aura rythmé la messe. Et allégé le coeur de Karim, gonflé à bloc pour porter le message qu’il dit avoir reçu : « On voit les choses différemment. On a plus de recul et de patience. La foi change les choses. Sur tous les plans, que ce soit l’amitié, l’amour, la famille. »