La stratégie de Boris Johnson étrillée
Un ex-conseiller du Premier ministre britannique l’accuse d’avoir initialement visé une « immunité collective ».
Dans une série de tweets publiés samedi soir, Dominic Cummings, ex conseiller de Boris Johnson, a affirmé que lorsque la pandémie est apparue début 2020, le plan du gouvernement était de laisser le virus se propager pour qu’une majorité de la population développe une résistance après avoir contracté la maladie.
Une audition qui s’annonce explosive
Cette mise en cause intervient à trois jours d’une audition devant un comité parlementaire, mercredi, qui s’annonce explosive pour le gouvernement. Cette stratégie d’ « immunité collective » n’a selon lui été abandonnée qu’au début du mois de mars, après que Downing Street eut été averti que cela conduirait à une « catastrophe ». Les démentis du ministre de la Santé Matt Hancock à ce sujet sont des « conneries », a ajouté Dominic Cummings. Interrogée par la BBC dimanche, la ministre de l’Intérieur Priti Patel a déclaré que l’immunité collective
n’avait « absolument pas » été l’objectif initial du gouvernement. Le gouvernement se prépare donc à essuyer une pluie de critiques du conseiller qui avait quitté Downing Street à la fin 2020, un départ houleux qui a tourné depuis au règlement de
compte.
Le mois dernier, ce même Dominic Cummings, cerveau de la campagne victorieuse en faveur du Brexit en 2016, s’était fendu d’un long billet sur son blog dans lequel il mettait en cause l’intégrité et la compétence de Boris Johnson.
Il a récemment menacé de divulguer des documents secrets lors de son audition.
Pour l’ex conseiller, il n’y aurait pas eu besoin de confinement au Royaume-Uni si le pays avait été « bien préparé » et avait eu des « responsables compétents ».