Mort de Maïcol à Nice : la police des polices rend son rapport
Le 10 janvier dernier, Maïcol, un jeune de 20 ans ayant grandi aux Liserons, à Nice, se tuait au guidon de sa grosse cylindrée, son passager blessé, en voulant échapper à un contrôle de police. Après avoir consulté le rapport de la police des polices (IGPN), le JDD a révélé hier que le comportement des fonctionnaires de la Bac serait mis en cause.
Course-poursuite non justifiée selon l’IGPN
Les faits, semble-t-il à la lecture des conclusions, ne justifiaient pas cette course-poursuite dans la ville de plus de quatre minutes, à grande vitesse, fatale au jeune homme, victime d’une perte de contrôle dans le virage d’un tunnel.
Seuls pouvant légitimer la réaction des forces de l’ordre des faits « d’une extrême gravité » comme «la fuite ou l’évasion d’un individu armé » ou « d’auteurs de crimes de sang » ou de « crimes et délits aggravés ayant causé un préjudice corporel ». Toute poursuite
Maïcol est mort en janvier dernier après une course-poursuite avec la police dans la ville.
systématique étant exclue, selon une note de la direction départementale de la sécurité publique, produite en août 2020.
Si les images de surveillance montrent que le véhicule de la Bac n’a jamais touché le deux-roues, contrairement à ce que prétendait la rumeur, et si plusieurs infractions pouvaient être reprochées rétrospectivement au pilote, dont l’absence de permis et d’assurance, l’avocat de ce dernier demande l’ouverture d’une information judiciaire.
De son côté, Unité SGP Police 06 estime dans un communiqué que « si le conducteur avait obtempéré, s’il s’était arrêté, s’il avait répondu aux injonctions des policiers, ce drame ne serait jamais arrivé ».
« Insoutenable inversion des valeurs »
Tout en rappelant que «la mort d’un homme reste toujours dramatique », le syndicat souligne qu’une fusillade avait éclaté dans le secteur cinq jours auparavant et conclut : « Nous ne laisserons pas se mettre en place l’insoutenable inversion des valeurs. »
Le syndicat Alliance dénonce par ailleurs les «déclarations abjectes et calomnieuses d’un syndicat d’étudiants qui tente d’exister à travers des propos diffamatoires » et réitère son soutien aux policiers de la Bac de Nice, « présumés innocents ».
L’incendie s’est déclaré en toute fin de matinée à la sortie du village, hier.