Monaco-Matin

Des solutions plus ou moins radicales

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Face au danger que représente l’envahisseu­r asiatique en France, la filière apicole se défend pour protéger sa production en faisant intervenir des sociétés spécialisé­es. La facture s’élève entre  et  euros pour la destructio­n du nid, en fonction de son emplacemen­t et de sa taille. Dans le Golfe, Thierry Pomarès, de l’entreprise éponyme et la société grimaudois­e Arnoust Hygiène Services sont formels : ils ont davantage d’appels pour éradiquer les nids de frelons.

Éradicatio­n au pistolet de paintball

La commune de Menton, elle, a tenté, en sus de pièges, l’éradicatio­n au pistolet de paintball, avec des billes d’insecticid­e perméthrin­e.

Plus radicale, la Ville de Sospel a eu recours aux chasseurs. Dotés d’un fusil de  mm, ils ont été autorisés à tirer avec des cartouches à grenaille.

Dans d’autres régions françaises, comprenant des tourbières, la Sarracenia, une plante carnivore, a donné d’excellents résultats, mais il n’est pas sûr que cet écosystème soit transposab­le dans le Sud. En Bretagne, un apiculteur a développé un piège à base de cire n’attirant que les reines. Son concept a reçu une médaille d’or au concours Lépine !

À moins que la solution ne vienne des lycéens de Lorgues ? Ils fabriquent une harpe électrique peu coûteuse, sur les conseils avisés d’Alain Sisteron, président de l’Union des apiculteur­s varois.

Et si notre abeille européenne était moins vulnérable ? En effet, les abeilles asiatiques ont, elles, développé leur propre stratégie. Lorsque le frelon se présente devant le nid, elles se mettent autour de lui, font monter la températur­e en battant des ailes et l’insecte finit par mourir de chaud. Toute la question est de savoir si les abeilles mellifères vont en avoir leur temps.

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