Privé de course, le Monégasque Antoine Berlin brille quand même
Antoine Berlin aurait dû vivre une journée exceptionnelle. Malheureusement, un cas de Covid dans son équipe - Global , qui a dû déclarer forfait - va priver le Monégasque d’une course sur ses terres.
Car en juin , c’est quasiment sur les mêmes routes qu’il aurait dû emprunter aujourd’hui que le coureur accrochait, pour la première fois, un dossard sur une course cycliste. Le Monégasque, alors âgé de ans, venait se tester sur la Mercan’Tour Bonette, déjà organisée par Christophe Menei et Laurent Elleon. Une découverte couronnée de succès puisque le novice terminait e derrière Davide Rebellin, qui ne pouvait figurer dans le classement en tant que professionnel, et était donc déclaré vainqueur. Une histoire singulière, à l’image du parcours de ce grimpeur, devenu professionnel à ans.
« En , j’ai été embauché chez ASO (organisateur d’épreuves cyclistes dont le Tour de France) comme commercial dans la vente des droits télés. J’avais une connaissance très limitée de ce sport, que j’avais peu pratiqué, mais tout à coup je baignais dans ce milieu, la télé était toujours allumée avec une course, je m’y suis alors intéressé ».
A mi-temps chez ASO
Et comme Antoine Berlin possédait un passé d’athlète (participation aux championnats du monde du m en ), la greffe a rapidement opéré. « A cette époque, j’étais encore athlète, mais j’ai connu plusieurs blessures.
Antoine Berlin, membre de l’équipe néo-zélandaise Global .
Alors je me suis mis au hometrainer et j’ai voulu voir ce que ça pouvait donner sur une course ».
Le Monégasque s’impose donc dès sa première cyclosportive, avant d’enchaîner avec une e place sur “L’Etape du Tour”. Des performances qui l’encouragent à persévérer dans cette voie. « Ce succès sur la Mercan’Tour Bonette a été un déclic. J’ai décidé d’arrêter l’athlétisme pour me consacrer au cyclisme ».
Le néo-cycliste ne s’imagine pas alors pouvoir avoir un destin professionnel, surtout en débutant ce sport à ans. « J’ai pris une licence au MBC (Magnan-Bornala cyclisme à Nice) et j’ai couru deux ans en FSGT ».
L’ex coureur de demi-fond prend très vite ses marques et devient un cador chez les amateurs, remportant ainsi une dizaine de cyclosportives, dont celle du Mont Ventoux. Des résultats qui lui ouvrent les portes du professionnalisme, l’an passé dans la modeste équipe cambodgienne “Cambodia Cycling Academy”.
« Devenir acteur de la course »
(DR) « J’ai saisi cette opportunité, mais comme la situation était précaire, j’ai préféré conserver mon emploi chez ASO, qui a accepté de me passer à mitemps ». Début , Antoine Berlin fait donc ses débuts chez les professionnels sur le GP La Marseillaise, tout en continuant à mener sa carrière chez le plus grand organisateur de courses cyclistes. « Mes débuts ont été difficiles. Le rythme était bien plus intense que sur les cyclosportives. Il fallait réussir à faire sa place dans le peloton et je manquais de confiance en moi. Je ne me sentais pas légitime ». Au fur et à mesure, le coureur prend ses marques et se trouve « plus à l’aise ». « Aujourd’hui, je sens que j’ai progressé, que je peux rivaliser, je veux devenir acteur de la course ».
Pour y parvenir, le grimpeur enchaîne trois séances de home-trainer par jour, lorsqu’il vit sur Paris et de longues sorties dans l’arrière-pays monégasque quand il redescend chez lui, une semaine par mois. Un entraînement suffisant pour suivre les meilleurs ? « J’arrivais dans un très bon état de forme. Je connaissais parfaitement les routes et j’avais reconnu l’intégralité de la course alors je pense que je pouvais faire un “top ”. Quand j’ai appris le forfait hier soir (samedi), j’étais au fond du trou ». Finalement, le Monégasque a été envoyé en catastrophe sur le Tour de Murcie pour disputer, hier, sa première course avec son nouvel employeur (Global , une équipe néo-zélandaise). Et il a terminé e, signant son meilleur résultat.
« L’équipe savait que j’étais en forme alors elle m’a envoyé là-bas. J’ai pris l’avion à h du matin et disputé la course dans la foulée. J’avais un peu le moral dans les chaussettes, mais au final, ça s’est bien passé et je me suis retrouvé à jouer la gagne et j’ai marqué mes premiers points UCI. C’est le destin... » Pour la suite, le trentenaire ne se fixe pas de plan de carrière.
« J’aimerais continuer le plus longtemps possible, au plus haut niveau possible, disputer les plus grandes courses avec le maillot de Monaco, mais je sais aussi que le vélo peut s’arrêter du jour au lendemain ».
Cofidis : 1. Guillaume Martin, 2. Thomas Champion,3.RubenFernandez(Esp),4.Simon Geschke (All), 5. Anthony Perez, 6. Pierre-Luc Perichon.
AG2R-Citroën : 11. Mathias Frank (Sui), 12. Jaako Hanninen (Fin), 13. Bob Jungels (Lux), 15.Aurélien Paret-Peintre,16.Nans Peters,17. Nicolas Prodhomme.
Groupama-FDJ : 21. Bruno Armirail,
22. Tobias Ludvigsson (Suè), 23. Mathieu Ladagnous,24.AlexysBrunel,25.EnzoPaleni,
26. Joseph Pidcock (G-B), 27. Laurence Pithie (N-Z).
Education First : 31.William Barta (USA), 32. Lawson Craddock (USA), 33. Julien El Farès, 34. Lachlan Morton (Aus), 35. Hideto Nakane (Jap),
36. Logan Owen (USA).
Arkéa-Samsic : 41. Winner Anacona (Col), 43.Anthony Delaplace, 45. Lukasz Owsian (Pol),
46. Dayer Quintana (Col), 47. Diego Rosa (Ita). B&B Hôtels : 51. Nicola Bagioli (Ita), 52. Alan Boileau, 53. Eliot Lietaer (Bel), 54. Maxime Cam,
55. Sebastian Schönberger (Aut).
Uno-X Pro : 61.TorsteinTraeen (Nor). Burgos Bh : 71. Diego Rubio Hernandez (Esp),
76. Victor Langellotti (Mon).
Total Direct Energie : 81. Jérémy Cabot,
82. Victor De La Parte (Esp), 83. Pierre Latour,
84. Fabien Doubey, 85. Marlon Gaillard, 86. Alexandre Geniez, 87. Cristian Rodriguez (Esp). Delko : 91. Clément Berthet, 92. Lucas De Rossi, Y93. Evaldas Siskevicius (Lit), 94. Jose Manuel Diaz (Esp), 95. Delio Fernandez (Esp),
96. Mathias LeTurnier, 97. Eduard Prades (Esp). Vini Zabu : 101. Edoardo Zardini (Ita) St-Michel Auber 93 : 111. Stéphane
Work Service Marchiol :
121. Davide
Team Vorarlberg : 131. Alexis Guerin Amore&Vita : 141. Davide Appolonio (Ita) Vino Astana Motors : 151. Alexandr