La France suspend ses opérations militaires conjointes avec l’armée malienne
La France « a décidé de suspendre les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes », « dans l’attente de garanties » sur un retour des civils au pouvoir à l’issue d’élections prévues en février 2022, a annoncé hier le ministère des Armées, après un second coup d’État en neuf mois au Mali.
« Des exigences et des lignes rouges ont été posées par la Cédéao et par l’Union africaine pour clarifier le cadre de la transition politique au Mali », et « dans l’attente de ces garanties, la France (...) a décidé de suspendre, à titre conservatoire et temporaire, les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes ainsi que les missions nationales de conseil à leur profit », souligne le ministère dans un communiqué.
Le Mali, pays clé de la lutte anti-jihadiste
« Ces décisions seront réévaluées dans les jours à venir au regard des réponses qui seront fournies par les autorités maliennes », conclut le ministère, alors que le Mali est un pays clé de la lutte anti-jihadiste au Sahel, dans laquelle la France est très impliquée.
La force française Barkhane, forte de 5 100 militaires au Sahel, continuera d’opérer mais en solo, précise le ministère des Armées. En revanche, la force Takuba, initiée par la France, composée d’unités de forces spéciales européennes et censée former l’armée malienne face aux jihadistes, compte parmi les activités suspendues.