Le pisciniste artificier du Cap de Nice entendu par la police
Policiers, sapeurs-pompiers et mêmes démineurs avaient dû être déployés, samedi en fin de journée, avenue du Cap de Nice (nos éditions d’hier). Un drôle de chantier venait d’être signalé par les riverains. Mandatés pour creuser une piscine dans une villa, des ouvriers n’avaient rien trouvé de mieux que d’attaquer la roche à l’explosif. Plus exactement, ils ont introduit des cartouches de fragmentation thermique dans des mèches percées dans le sol. Si ce dispositif pyrotechnique ne présenterait pas de risque durant son stockage, il a néanmoins les mêmes effets que la dynamite, une fois raccordé à un dispositif de mise à feu.
Pour preuve, un riverain témoigne de la violence des déflagrations qui ont secoué son quartier samedi : « Des pierres, dont certaines étaient de la taille d’une boule de pétanque, ont été projetées dans le jardin des voisins immédiats, présents sur place, retombant jusqu’à 20 cm de leur porte-fenêtre. » Pour lui, il y aurait pu y avoir «un drame ».
« Mise en danger de la vie d’autrui »
L’auteur de ce pétardage serait néanmoins un artificier dûment formé. Car si les ouvriers se sont enfuis à l’arrivée de la police, un homme s’est finalement présenté dans la soirée à l’équipage de police secours qui gardait les lieux par mesure de sûreté. Le trentenaire a reconnu être à l’origine de la douzaine d’explosions qui ont retenti. Il a été conduit au commissariat pour y être entendu. La police a en effet ouvert une procédure pour « mise en danger de la vie d’autrui ».
L’artificier, qui dit être venu aider un de ses amis travaillant sur le chantier, risque donc des poursuites.
Le propriétaire de la villa, qui vit à Paris, va également devoir s’expliquer sur les conditions dans lesquelles ont été réalisés les travaux.