Plus fortes que le doute ?
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On a encore du mal à obtenir des créneaux en bassin, pour pouvoir s’entraîner normalement ”
Toutes médaillées sur les sélectifs N2, elles seront quatre filles du Nicea Waterpolo, le week-end prochain, à être engagées sur les championnats de France d’Angers. Un rendezvous important, évidemment, même si la crise sanitaire a jeté comme un voile de flou sur leurs ambitions…
Comme un retour à la normale ! À leur vie d’avant ! Après les championnats de France dits élite (été et hiver), réservés durant les différents confinements aux seules athlètes de haut niveau inscrites sur les listes ministérielles, c’est cette fois l’ensemble des naïades qui va pouvoir à nouveau goûter aux joies de la haute compétition. Une grande fête de la natation artistique, programmée à Angers ce week-end, et à laquelle vont participer quatre pensionnaires du Nicea Waterpolo. Après avoir convaincu lors des N2, qui ont eu lieu à Aix-en-Provence huit jours plus tôt (Lylou Aimé, Carla Nassiri, Charlize Kucma et, en seniors, Emmanuelle Rouas sont toutes montées sur le podium). « Les résultats ont finalement été bien meilleurs que ce à quoi on pouvait s’attendre, glisse avec bonheur l’entraîneur du club, Chantal Moschetti. Vu le peu d’entraînements que l’on a eus et les difficultés à obtenir des créneaux dans les bassins, c’était même presque inespéré… En plus, c’était la première fois que nous présentions un duo en championnat de France (Lylou et Carla)…»
Autant dire que c’est un vent d’optimisme qui, légitimement, balaye l’esprit du quatuor. « Elles ont toutes envie de se battre. Même si, je le répète, on ne parvient pas à travailler dans des conditions optimales. Sur ce dernier week-end, on avait prévu de faire 8 heures en bassin, mais on a dû se contenter de cinq… »
Pas évident, du coup, d’avoir une vraie visibilité quant au potentiel actuel des unes et des autres. Et même de se fixer des objectifs précis. « On va retrouver des nageuses qui appartiennent à des structures fédérales et qui, elles, ont pu continuer à se préparer normalement. En toute logique, elles devraient donc être plus performantes. En tout cas, pour ce qui nous concerne, on ne sait pas trop ce que ça va donner. J’espère juste, à titre personnel, que les filles parviennent à figurer dans la première moitié des classements. On verra bien… »
Et la coach de livrer les clés de ce qui pourrait faire de cette compétition, une compétition réussie ; et d’insister sur ces critères essentiels à ses yeux qui nourrissent la performance. « Comme d’habitude, il y aura évidemment le niveau technique et la chorégraphie. Mais l’exécution peut être aussi décisive. Parce qu’il faut qu’il y ait des hauteurs, de la fluidité, de l’énergie… »
Mais, plus que tout : de l’envie !