Les prisons de plus en plus surpeuplées
Après une nette baisse liée à la pandémie de Covid-19, la densité carcérale repart fortement à la hausse : +14,6 % en un an.
Le nombre de personnes incarcérées dans les prisons françaises a de nouveau augmenté en mai. Au 1er juin 2021, on comptait 66 591 détenus, pour 60 794 places opérationnelles. Au 1er mai, ils étaient 65 384 prisonniers, soit une hausse de 1,8 % en un mois. Sur un an, l’évolution est frappante, avec une hausse de 14,6 % de la population carcérale. Elle s’explique entre autres par la reprise à plein régime de l’activité judiciaire depuis septembre 2020 : l’épidémie de coronavirus avait fait drastiquement chuter la population carcérale. Et se traduit par une nette surpopulation : la densité carcérale dans les 188 établissements pénitentiaires de France métropolitaine et d’outre-mer s’établit désormais à 109,5 %, contre 108 % au 1er mai.
Plus de % à certains endroits
En considérant les seules maisons d’arrêt, où sont incarcérés les détenus en attente de jugement et ceux condamnés à de courtes peines, elle atteint pas moins de 128,6 %. Avec des
Pas moins de , % des personnes incarcérées sont en attente de jugement.
records de 210,3 % à La Roche-surYon et 200 % à Tarbes.
Parmi les personnes incarcérées, 28,8 % (soit 19 168) sont des prévenus détenus dans l’attente de leur jugement. Au total, 82 000 personnes étaient placées sous écrou au 1er juin, dont 15 409 non détenues et faisant l’objet d’un placement sous surveillance électronique (14 701) ou d’un placement à l’extérieur (708). La France avait été condamnée en janvier 2020 par la Cour européenne des droits de l’homme pour les conditions de détention dans les prisons surpeuplées, recommandant de prendre des mesures face à ce « problème structurel ».