Elles sont maudites
Pour la cinquième fois d’affilée, l’équipe de France a été battue en finale du championnat d’Europe. Hier, et comme en 2015, la Serbie s’est imposée (63-54).
L’argent encore, et ce n’était pas le métal espéré. Au buzzer final, les coéquipières d’Endy Miyem étaient logiquement dépitées, visages fermés, mains sur les hanches et têtes baissées contrastant avec la joie des Serbes, sacrées pour la deuxième fois de leur histoire championnes d’Europe, à chaque fois en dominant la France en finale. Pour les joueuses de Valérie Garnier, cette cinquième médaille d’argent de rang après 2013, 2015, 2017 et 2019 a vraiment un goût très amer, tant elles s’étaient fixées comme objectif d’aller chercher le titre européen et de succéder enfin aux « 12 filles en or » de 2001 et aux « Braqueuses » de 2009.
Attaque en berne
Ce n’est pas encore pour cette année, la faute à une finale ratée, prise par le mauvais bout par des Françaises défaillantes en attaque, à l’image de la capitaine Endy Miyem étincelante et en fusion en demie contre le Biélorussie, mais éteinte hier par la défense étouffante des Serbes. En finale, les Bleues sont tombées sur une redoutable équipe de Serbie, qui s’est appuyée en partie sur l’équipe qui avait battu la France en finale de l’Euro en 2015 (cinq des douze joueuses serbes de 2021 étaient présentes à Budapest en 2015).
Se relever à Tokyo
Les Françaises ont laissé beaucoup d’énergie en courant après le score après avoir encaissé un 13-0 en début de deuxième quart-temps (3118). Le vent de révolte initié par Valériane Vukosavljevic en fin de deuxième quart, et l’écart de cinq points à la pause (31-26) n’étaient qu’un trompe-l’oeil, car les Serbes ont dominé tous les secteurs du jeu. Les joueuses de Valérie Garnier ont entretenu l’espoir sous l’impulsion d’Alexia Chartereau en fin de troisième quart mais n’ont jamais réussi à se relever. Cette défaite (6354) est d’autant plus rageante que tous les voyants étaient au vert. Contrairement à 2019, l’effectif tricolore était au complet, aucune joueuse n’avait dû renoncer. Même la blessure de la meneuse titulaire dès le premier match contre la Croatie avait parfaitement été gérée, grâce à l’entrée d’Alix Duchet. « L’histoire se répète et c’est difficile à vivre. On est retombé dans nos travers » ,a pesté Garnier.
Pour le staff il va falloir réussir à remobiliser et pour les joueuses le rebond est attendu très vite, car l’été 2021 est très loin d’être fini pour les Bleues. Elles vont s’atteler à l’autre objectif estival, à savoir les Jeux Olympiques à Tokyo (23 juillet-8 août).
Le match pour la troisième place est revenu à la Belgique, tombeuse de la Biélorussie (77-69).