1988 - Séoul. Didier Gamerdinger : « Comme si c’était hier »
On connaît l’homme politique, en charge des affaires sociales et de la santé au gouvernement princier. Moins le sportif aguerri. Dans une vie passée, Didier Gamerdinger – désormais conseiller de gouvernement - ministre – a représenté la Principauté aux Jeux Olympiques. C’était en 1988, à Séoul. Ou du moins à Busan, cité portuaire nichée au sud-est de la Corée du Sud, théâtre des épreuves de voile. « Nous étions deux Monégasques : le premier concourrait en voile solitaire, et moi en planche à voile », confie-t-il.
« C’est la fraternité »
Alors âgé de 28 ans, Didier Gamerdinger en prend plein les mirettes, dès la cérémonie d’ouverture. Un souvenir « phénoménal ». «Je m’en souviens comme si c’était hier.
C’est une expérience unique que je souhaite à tout le monde. Notre délégation rentrait avant celle de la Mongolie. Vous aviez des jeunes athlètes de tous horizons qui s’étaient durement entraînés. Les Jeux Olympiques, c’était un aboutissement. De la fraternité. Tous les pays s’employaient à envoyer au moins un représentant. Aux championnats du monde, ce n’était pas diversifié à ce point-là. » Avec des conditions plus dantesques qu’en Méditerranée, le véliplanchiste monégasque n’a, malheureusement, pas trusté les premières places. « J’ai fini 33 ou 34e sur cinquante. Il y avait beaucoup de vent, de courants, contrairement à ce que je connaissais en Méditerranée. Un jour de compétition a même été suspendu à cause d’un typhon. Ce sont les aléas de ce sport en plein air. Mais, forcément, j’étais déçu de mes résultats. »
Un dernier soir de gala
Avant de plier bagage et de s’envoler vers la Côte d’Azur, Didier Gamerdinger n’aura pas manqué une miette du record du monde sur le 200 mètres féminin, signé Florence Griffith-Joyner (21’34’’). Bien qu’entaché de soupçons de dopage après la mort précoce de l’athlète américaine, le record tient toujours.