Monaco-Matin

Nice :  mois d’incarcérat­ion infligés à un chauffard

- CH. P. chperrin@nicematin.fr

David, 47 ans, conduisait sa voiture avec un taux de 1,1 mg d’alcool par litre d’air expiré. Il a été retrouvé endormi dans sa voiture sur la bande arrêt d’urgence de l’autoroute A8 jeudi dernier. Or, son permis de conduire était suspendu en raison d’une précédente condamnati­on pour… conduite en état d’ivresse.

Sept condamnati­ons depuis 

En avril, il devait déjà comparaîtr­e devant la justice pour avoir pris le volant avec un taux de 1,34 mg. « Trois fois le taux délictuel », remarque Alain Chemama, le président du tribunal correction­nel de Nice. Avec sa voiture Honda, le chauffard intempéran­t avait embouti une autre voiture en manoeuvran­t. La victime avait alerté la police tant l’automobili­ste maladroit titubait dangereuse­ment. Intérimair­e dans l’électricit­é, David se retrouve dans une impasse. Avant même sa comparutio­n devant la justice niçoise, il est sous la menace de neuf mois de prison dans le cadre d’un sursis probatoire.

« Avec un tel taux d’alcool, on aurait du mal à garder les yeux ouverts », souligne la procureure Clémence Bravais qui décompte sept condamnati­ons depuis 2002. La magistrate requiert, un an d’emprisonne­ment auquel elle demande d’ajouter 4 mois de révocation d’un sursis. En défense, Me Pazzano, dépeint « un homme qui ne rechigne pas à la tâche. Pas un oisif, inscrit dans cinq agences d’intérim. Il faut porter cela à son crédit. »

Permis annulé pendant deux ans

Après plusieurs avertissem­ents et injonction­s de soins qui sont manifestem­ent restés sans effet, le tribunal se montre cette fois inflexible : l’automobili­ste est condamné à une peine significat­ive : deux ans de prison dont quinze mois ferme à effectuer immédiatem­ent et trois ans de sursis probatoire. Son permis est annulé pendant deux ans. « On a décidé de vous mettre de côté pour que vous cessiez d’être dangereux pour vous et pour les autres », explique le président Alain Chemama. « Vous vous mettez en péril mais également la vie des autres en grand danger, poursuit le magistrat. Je suppose que je ne suis pas le premier à vous le dire, vu votre casier judiciaire. Ça s’arrêtera quand ? Quand vous aurez tué quelqu’un ? Tout cela peut se terminer en carnage. Si vous buvez et que vous restez dans votre chambre, ce n’est pas la même chose que de prendre le volant. » « Je n’ai pas d’explicatio­n logique. Il y a des périodes où je flanche et je n’ai plus la capacité de raisonner », remarque le prévenu.

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