Xiaoxin Yang : « Ce sera forcément inoubliable »
Participer à ses premiers Jeux olympiques en étant porte-drapeau monégasque, Xiaoxin Yang réalise deux rêves en un. C’est une pongiste fière et motivée qui s’est envolée pour Tokyo.
Dans la voix de Xiaoxin Yang se mêlent excitation et impatience. A 33 ans, elle va inscrire dans son palmarès, une première participation aux Jeux Olympiques. Mais ce n’est pas tout… La Monégasque aura le privilège de porter le drapeau de sa délégation de six athlètes. « C’est un grand honneur, s’enthousiasme-t-elle, je ne sais pas comment ça va se passer mais j’ai très hâte d’y être. » Une bonne nouvelle que le Prince en personne, est venu lui annoncer lors d’une cérémonie au début du mois de juillet.
« Il faut tout donner »
Déjà sur place depuis quelques jours, la pongiste est « contente et motivée ». Seul point noir sur le tableau : l’absence de public. Une fois face à la table de ping-pong, la compétitrice se concentre sur elle-même.
Xiaoxin Yang sera la porte-drapeau lors de la cérémonie d’ouverture vendredi. Le lendemain, elle attaquera la compétition.
Mais pour la cérémonie d’ouverture vendredi, défiler dans un stade vide sera « très bizarre ». Et pourtant, Xiaoxin Yang ne veut pas en perdre une miette. Triple championne de France par équipes, elle s’apprête à vivre des émotions inédites. «Ce sera forcément inoubliable » s’émerveille la Franco-Monégasque.
Pas de poules, un tableau et des éliminations directes… La compétition de tennis de table olympique en simple dame a lieu sur 5 jours. L’objectif de Xiaoxin Yang (44e mondiale au dernier classement de mars) est réfléchi et réaliste : « Pour l’instant, je ne me fixe pas de médailles. J’aimerais gagner 2 ou 3 matches et je serai alors en 8èmes de finale. Ce serait bien. » Avec une saison tronquée où beaucoup de compétitions internationales ont été annulées, les pongistes arrivent déterminés aux Jeux Olympiques. Mais de l’expérimentée Xiaoxin se dégage beaucoup de confiance : « Je n’ai pas de stress. Je ne me mets pas de pression. Il faut tout donner. »
Eviter la Chine
Native de Pékin, Xiaoxin Yang n’aimerait pas tomber sur une des filles de la RPC. « Les Chinoises sont vraiment très fortes. Le reste je n’ai pas peur. » En mai, six des dix meilleures pongistes du monde étaient originaires de Chine. Éviter l’une de ces joueuses dans les premiers tours pourrait lancer l’athlète de Monaco vers le haut du panier.
La préparation lui vaut sept à huit heures d’entraînement par jour jusqu’au début du tournoi. Après un long voyage vers l’Asie et cinq heures d’escale à Londres, Xiaoxin Yang a déjà découvert depuis samedi le village olympique japonais qu’elle voit « joli, grand et propre ».